Les élections municipales de 2026 à Paris se profilent à l'horizon, et la gauche se mobilise pour faire front commun. David Belliard, candidat écologiste, a récemment annoncé sur France Info que l'union de la gauche prenait formellement forme autour d'Emmanuel Grégoire, représentant du Parti socialiste. Ce choix, salué par de nombreux militants, vise à consolider les forces progressistes face à une droite populiste, dont Rachida Dati représente une figure emblématique. Cette dernière menace de renverser les avancées en matière de logement et d'environnement réalisées au cours des dernières années.
Cette union, bien que largement attendue, surprend par sa mise en œuvre rapide. David Belliard a même déclaré que cette décision relevait d'un « devoir de responsabilité », une réponse stratégique aux tensions politiques qui pourraient voir émerger des partis rivaux comme LFI ou Horizons. Selon les derniers sondages, Sophia Chikirou (LFI) pourrait obtenir 12 % des voix, tandis que Pierre-Yves Bournazel (Horizons) est crédité de 13 %.
Pour les partisans de cette alliance, l'objectif est clair : unifier les voix de la gauche dès le premier tour pour éviter une éparpillement qui pourrait accentuer les chances de victoire de Dati. Un élu parisien a affirmé que cette coalition permettrait de canaliser un « vote utile », essentiel dans le contexte actuel.
Des experts, comme Éric Kerrouche, directeur de recherche au Cevipof, soulignent que l'accent mis sur Grégoire, qui détient un score prévisionnel supérieur à celui de Belliard (20 % contre 14 %), témoigne de la centralité du PS à Paris. Il souligne également que les récents défis rencontrés par les gouvernements écologistes dans d'autres grandes villes pourraient influencer le dynamisme de Belliard.
Cette union pourrait également attirer d'autres formations politiques, comme l'a souligné Danielle Simonnet, ex-députée insoumise, qui a exprimé son intérêt à rejoindre cette coalition. Un protocole d'accord a été évoqué, garantissant la prise en compte des préoccupations écologistes au sein de la plateforme commune.
Finalement, ce récent renforcement de la gauche à Paris illustre une volonté de mutualiser les forces pour faire face à des élections qui s'annoncent déjà très disputées.







