Des agriculteurs en colère réclament des solutions face à l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse

La colère gronde dans le Sud-Ouest face à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse.
Des agriculteurs en colère réclament des solutions face à l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse
Manifestation d’agriculteurs contre la politique d’abattage des vaches atteintes de dermatose nodulaire contagieuse, à Millau (Aveyron), le 14 décembre 2025. IDRISS BIGOU-GILLES / AFP

Dans le Sud-Ouest de la France, l'agitation s'intensifie alors que des agriculteurs font front contre l'abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Eric Dubois, directeur d'une exploitation laitière à Millau, déplore : "Abattre des bêtes en bonne santé pour une simple suspicion est inacceptable". Ces actions de mobilisation, lancées par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, incluent des blocages stratégiques sur des axes majeurs, tels que l'A64 et l'A75, attirant l'attention sur une problématique qui touche le cœur de l'activité agricole.

Les éleveurs affirment qu'ils ne céderont pas tant que des décisions définitives concernant une campagne de vaccination n'auront pas été prises. "Nous demandons une vaccination généralisée pour protéger notre cheptel de 16 millions de bovins contre cette maladie qui n'est pas transmissible à l'homme", a déclaré Bertrand Venteau, président de la Coordination rurale, à Sud Ouest.

La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a défendu une politique de vaccination ciblée, déclarant que "le protocole en cours a fait ses preuves". Pourtant, les agriculteurs restent sceptiques face à sa stratégie, arguant que l'an passé, près de 3 000 bêtes ont dû être abattues, représentant une perte non négligeable pour leurs exploitations.

Les tensions se sont intensifiées après l'utilisation de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre pour disperser les protestations à la ferme de l'Ariège, aggravant le sentiment de frustration au sein de la communauté agricole. "C'est choquant et révoltant", a opéré Christophe Guénon, un éleveur de vaches en bio près de Bordeaux, ajoutant : "Nous ne pouvons pas laisser les gouvernements décider de notre avenir sans dialogue".

Comme l'a signalé Le Monde, la mobilisation s'étend jusqu'à Montpellier et Saint-Jean-de-Luz, et pourrait culminer avec des barrages à Bordeaux. Les agriculteurs cherchent désespérément la reconnaissance de leurs préoccupations alors que la ministre Genevard se prépare à visiter la région ce lundi pour encourager le début de la vaccination sur un million de bovins. L'enjeu est de taille, car la survie de nombreuses exploitations agricoles pourrait dépendre de la vitesse avec laquelle une solution durable sera trouvée.

En conclusion, face à la montée de l'inquiétude et de la colère parmi les éleveurs, un appel fort à l'action est lancé, demandant au gouvernement d'instaurer un dialogue constructif. Comme l'a écrit Carole Delga dans sa lettre ouverte au Premier ministre : "Il est temps de garantir une communication honnête et directe entre les agriculteurs et l'État". Les agriculteurs espèrent que leurs voix seront entendues et que des mesures appropriées seront mises en place pour endiguer cette crise.

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