Le Mexique a franchi un pas décisif dans la lutte contre la consommation de produits de vapotage en adoptant une loi qui criminalise leur vente. Les vendeurs de cigarettes électroniques s'exposent désormais à des peines de prison allant jusqu'à huit ans. Cette décision, qui a été votée par le Parlement mercredi, vise à protéger la santé des jeunes, comme l'a expliqué la présidente du Sénat, Laura Itzel Castillo.
Le parti au pouvoir, Morena, soutenu par la présidente Claudia Sheinbaum, a justifié cette législation en évoquant les dangers des cigarettes électroniques, souvent perçues comme moins nocives. Cette initiative n’est pas isolée, d’autres pays d’Amérique Latine ont également interdit ces produits, bien que peu aient imposé des sanctions aussi sévères.
Les critiques de la mesure, notamment des élus de l'opposition, soulignent que la loi manque de clarté, rendant possible des abus par les autorités. Selon des études, environ 2,1 millions de Mexicains vapotent, un chiffre qui inquiète les organisations de santé. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment tiré la sonnette d'alarme sur la dépendance à la nicotine chez les jeunes, notamment en ce qui concerne l'utilisation croissante des cigarettes électroniques parmi les adolescents.
D'autres pays, comme Singapour, adoptent des mesures encore plus strictes, avec des peines pouvant atteindre 20 ans de prison pour l'importation de ces produits. Le Mexique, en adoptant cette loi, rejoint la liste des nations qui tentent de réguler ou d'interdire la vente de produits de vapotage.
À la lumière de ces changements législatifs, les experts s'interrogent sur l'impact que cela pourrait avoir sur le marché noir et la santé publique dans le pays. La réaction de la population et des professionnels de la santé à cette nouvelle loi reste à surveiller de près.







