Recevoir un avis de contravention est souvent source d'angoisse. Beaucoup se laissent tenter par la contestation, espérant ainsi réduire le montant à payer ou faire valoir leur innocence. Pourtant, comme l'explique Maître Jean-Baptiste Le Dall, un avocat reconnu dans le domaine du droit routier, cette démarche peut s’avérer bien plus coûteuse qu’elle n’y paraît.
Une tentation compréhensible mais risquée
De nombreux automobilistes se sentent injustement pénalisés et envisagent de contester leur amende. Une contravention de quatrième classe, par exemple, pourra sembler lourde à leur porte-monnaie : 135 euros, avec une réduction possible à 90 euros en cas de paiement rapide. Cependant, Maître Le Dall met en garde : « Penser réussir à influencer positivement le système judiciaire est une erreur. Une contestation sans fondement peut avoir des conséquences financières lourdes. »
Une décision qui peut coûter encore plus cher
Si un juge estime qu'une contestation n'est pas justifiée, il est tenu d'imposer une amende d'au moins le montant initial. Cela signifie que même si vous contestez rapidement, vous risquez de finir avec une amende de 135 euros au minimum, voire 375 euros si vous laissez traîner. Ce montant peut rapidement grimper, augmentant la pression financière sur les automobilistes, comme le souligne une décision récente de la Cour de cassation.
Des frais supplémentaires difficilement prévisibles
Il est essentiel de ne pas négliger les coûts indirects liés à la contestation. En plus du coût de l'amende, il faut prendre en compte les frais de déplacement au tribunal, les heures perdues et les frais fixes de justice de 31 euros. Au final, la contestation d'une simple amende peut s’avérer un véritable piège économique, contraste frappant avec l'idée initiale de vouloir payer moins cher.
Selon un rapport de Le Monde, des millions de Français choisissent de contester leurs contraventions chaque année, avec des résultats souvent décevants. Des experts en droit routier insistent sur l'importance d'évaluer soigneusement les chances de succès avant de se lancer dans une contestation.
En conclusion, alors que des automobilistes pourraient être tentés d’exercer un recours, ils doivent peser le pour et le contre avec soin. La sagesse populaire suggère que parfois, il vaut mieux payer une amende que de risquer de se retrouver avec une facture encore plus élevée. Cette situation illustre bien les implications économiques de notre rapport à la justice.







