Alors que l'année 2025 touche à sa fin, les habitants de Gaza, profondément marqués par deux ans de conflits, redéfinissent leur quotidien avec un espoir fragile. La guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a laissé la région dans un état de désolation, où l'électricité et l'eau potable sont des luxes rares. Hanaa Abou Amra, une déplacée de 30 ans, exprime cette loterie tragique : "Nous espérons que notre cauchemar prendra fin en 2026, et que nous pourrons enfin profiter d'une vie normale."
Avec 2,2 millions d'habitants, Gaza est le théâtre d'une lutte incessante. Les infrastructures sont en ruine, et de nombreuses personnes vivent dans des conditions précaires, dans des tentes de fortune. Des enfants font la queue pour remplir des bidons d'eau, et les rues sont parsemées de débris et de bâtiments détruits. "Nous disons adieu à 2025 avec une tristesse profonde", déclare Chirine al-Kayali. "Nous avons perdu nos proches, nos maisons, et chaque jour est une bataille pour survivre."
Au crépuscule de l'année, un sentiment d'espoir émerge cependant. À Gaza-Ville, une adolescente a peint le chiffre "2026" sur sa tente, symbole d'un avenir souhaité meilleur. Khaled Abdel Majid, 50 ans, vivant au camp de Jabalia, appelle le monde à porter attention à la souffrance de son peuple : "Nous rêvons toujours d'une vie meilleure et d'un soutien pour retrouver notre dignité."
Les agences humanitaires, comme le Secours Islamique, avertissent que les conditions de vie se détériorent, tandis qu'Israël menace d'interdire l'accès à plusieurs ONG. La crise de l'eau, de la nourriture et des soins médicaux demeure critique, aggravée par les intempéries hivernales. Faten al-Hindawi désire ardemment un changement : "J'espère que 2026 marquera le début de la reconstruction de Gaza. Nous avons tant à reconstruire, tant à récupérer."
Cependant, l'avenir de Gaza reste incertain. La fragile trêve instaurée en octobre n'est qu'une lueur d'espoir sur un chemin encore parsemé d'embûches. Les voix des Gazaouis, empreintes de douleur mais également de résilience, raisonnent en écho à travers les décombres de leur vie quotidienne. La reconstruction du territoire n'est pas seulement un besoin matériel, mais un véritable enjeu de dignité et d'identité.







