Un tribunal au Vietnam a récemment prononcé une sentence sévère de 17 ans de prison contre deux dissidents, Nguyen Van Dai et Le Trung Khoa, vivant en Allemagne. Accusés d'avoir mené des activités nuisibles à l'image de l'État, ces deux figures de la dissidence sont de fervents défenseurs du multipartisme dans un pays où le Parti communiste exerce un monopole sur la politique.
Nguyen Van Dai, avocat et fondateur de l'organisation Fraternité pour la démocratie, a déjà purge une peine de quatre ans pour des accusations similaires et a été condamné en 2018 à 15 ans pour tentative de renversement du gouvernement, selon les médias d'État vietnamiens. Sa récente condamnation repose sur des accusations de publication de contenus jugés diffamatoires et incitant à l’instabilité publique.
Le tribunal a accusé Dai de « fabriquer et diffuser des informations » susceptibles d’offenser l’État. Dans une déclaration sur Facebook, il a dénoncé cette procédure comme une manœuvre pour supprimer les critiques vertueuses, une opinion partagée par de nombreux observateurs internationaux et défenseurs des droits humains.
Le journaliste Le Trung Khoa, quant à lui, était connu pour ses articles critiques envers les dirigeants vietnamiens, publiant sur son site des contenus considérés comme provocateurs pour le régime. Les autorités vietnamiennes ont même appelé à l'extradition de ces dissidents de l'Allemagne, craignant qu'ils exploitent le territoire allemand pour déstabiliser le Vietnam.
Cette affaire a des répercussions non seulement sur les droits humains au Vietnam, mais aussi sur les relations entre le pays et l'Allemagne. Par ailleurs, la presse française s'inquiète des limites imposées à la liberté d'expression dans un Vietnam en constante évolution. Un expert en droits humains a déclaré que « ces condamnations vont au-delà d’une simple répression ; elles sont un signal fort contre toute forme de dissidence ». Des appels à une action internationale se font également entendre, suggérant une pression accrue sur le gouvernement vietnamien pour qu'il respecte les droits fondamentaux de ses citoyens.







