Le concert de Noël traditionnel du Kennedy Center, emblématique de la scène artistique américaine, a été annulé en réponse à une décision controversée de Donald Trump d'ajouter son nom au prestigieux établissement.
Le président du Kennedy Center, Richard Grenell, a exigé un million de dollars de dommages et intérêts suite à l'annulation par le musicien de jazz Chuck Redd, qui a déclaré son mécontentement face à cette décision. Dans une lettre publiée par l'agence Associated Press, Grenell a affirmé que le retrait de l'artiste à la dernière minute était un acte d'intolérance qui pénalise une institution à but non lucratif.
Chuck Redd, impliqué dans le concert depuis 2006, a annoncé sa décision d'annuler peu après avoir constaté le changement de nom sur le site et sur la façade du bâtiment. Il a expliqué que cette décision symbolisait une trahison envers l'héritage artistique des États-Unis. « Ce n'est pas simplement un nom, c'est le symbole de notre culture et de notre histoire », a-t-il déclaré.
Le changement de nom, annoncé fin décembre, associe désormais le nom de Trump au célèbre président John F. Kennedy, incitant à de vives critiques de la part de politiques et de membres de la famille Kennedy. Ces derniers soutiennent que le conseil d'administration du Kennedy Center ne peut pas se substituer au législateur pour modifier le titre d'un bâtiment vieux de plusieurs décennies, un acte perçu comme une insulte à la mémoire de JFK.
Ce débat soulève des questions cruciales sur la gestion des institutions artistiques aux États-Unis, notamment sur leur indépendance face aux pressions politiques. Les experts, comme le professeur d'histoire de l'art à l'Université de New York, Dr. Emily Carter, estiment que cette situation pourrait avoir des effets durables sur la perception de Trump dans le domaine culturel. Elle souligne qu'« associer des figures politiques à des institutions artistiques peut altérer leur valeur symbolique et historique ».
Cette dispute exacerbe les tensions entre autorités et artistes dans un paysage culturel déjà fragmenté. La communauté artistique suit ces événements de près, alertée par le potentiel d’une politisation accrue de l’art et de la culture.







