L'Arabie saoudite a exprimé une ferme détermination à réagir à toute action militaire des séparatistes yéménites, tout en leur lançant un appel pressant pour un retrait pacifique des provinces récemment conquises. Cette déclaration intervient après des frappes attribuées à Ryad sur des positions des séparatistes, provoquant une escalade des tensions dans une région déjà instable.
Selon le porte-parole de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, le général Turki al-Malki, des mesures militaires seraient envisagées « au moment opportun » pour protéger les civils dans la province stratégique de Hadramout. Il a également souligné l'espoir d’une résolution pacifique, instaurant ainsi une ambiance de tension mêlée de diplomatie.
« Il est temps pour les séparatistes de faire preuve de raison en retirant leurs forces de Hadramout et Mahra », a affirmé le ministre saoudien de la Défense, Khaled ben Salmane. Ses déclarations soulignent l'urgence d'une issue favorable pour tous, dans un pays où les rivalités internes complexifient les efforts de paix.
Le mouvement séparatiste, soutenu par les Émirats arabes unis, a récemment élargi son contrôle dans le sud du Yémen, revendiquant la restauration d'un État indépendant, similaire à ce qui existait avant la réunification en 1990. Des experts, comme Farea al-Muslimi de Chatham House, considèrent que « les séparatistes ont franchi une ligne rouge » en défiant directement l'autorité saoudienne.
Alors que le gouvernement yéménite, reconnu par la communauté internationale, demande des actions concrètes de la coalition militaire, les tensions continuent d'escalader. Des milliers de combattants soutenus par Ryad sont massés à la frontière, attendant des ordres qui pourraient redéfinir le paysage de la guerre yéménite déjà complexe.
Une trêve approuvée en 2022 demeure largement respectée, mais les récents incidents montrent que les tensions sous-jacentes sont loin d'être résolues. Les commentateurs soulignent que les succès des séparatistes pourraient nuire à la stabilité du Yémen, alors que le pays lutte contre l'une des pires crises humanitaires au monde.







