Emmanuel Macron face à l’impasse budgétaire
Le 27 décembre, Emmanuel Macron a promulgué une loi spéciale, comme l’a rapporté le Journal officiel. Cet instrument législatif, déjà activé l'an passé après les tensions du gouvernement Barnier, vise à assurer le financement temporaire de l'État pour 2026. Cette initiative a été adoptée à l'unanimité par le Parlement, après que députés et sénateurs n'ont pas réussi à s'accorder sur le projet budgétaire pour 2026.
La loi spéciale définit un cadre prolongeant les impôts et les enveloppes budgétaires de l'année précédente jusqu'à l'instauration d'un nouveau budget. Elle agit comme un pare-feu qui évite un blocage gouvernemental comparable à ce que l'on observe parfois aux États-Unis. Toutefois, elle n'introduit ni nouvelles taxes, ni dépenses additionnelles, y compris sur le secteur de la défense, un domaine jugé prioritaire par le président face aux menaces montantes.
Vers de nouveaux enjeux au Parlement
À la suite de la chute du gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024, il avait fallu attendre février 2025 pour que les textes budgétaires soient finalement acceptés par le Parlement. Sébastien Lecornu, le Premier ministre, a exprimé sa confiance en un compromis budgétaire, affirmant : « Si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, tout comme le gouvernement. »
Les discussions au sein de l'Assemblée nationale et du Sénat se préparent à être relancées, alors que la France doit faire face à une augmentation de son endettement. De nombreuses divergences subsistent, notamment entre les membres de l'Assemblée, favorables à certains ajustements fiscaux, et un Sénat réticent aux hausses d'impôts. Cet environnement complexe rend difficile l'élaboration d'une perspective claire pour la réduction du déficit.
Selon les experts de l’économie, nous nous dirigeons vers un moment crucial en janvier, où de nouveaux débats permettront peut-être d'éclaircir la situation financière du pays. Restant attentifs, les économistes espèrent un équilibre entre la nécessité impérieuse de gérer la dette et le besoin de financer des services essentiels.







