Le quotidien Financial Times a récemment confirmé qu’un prêt culturel lié à la tapisserie de Bayeux nécessitera une garantie de 917 millions d'euros (soit environ 800 millions de livres sterling) de la part du Trésor britannique. Cette somme est destinée à couvrir le transport de cette œuvre emblématique depuis la France, ainsi que la durée de son exposition au British Museum, prévue pour un an.
Conformément aux informations relayées par France 3 Normandie, le déblocage de cette garantie sera réalisé grâce à un dispositif gouvernemental, ce qui permettrait d’obtenir des conditions financières plus favorables qu’en passant par des assureurs traditionnels.
Un projet controversé
Le projet d’acheminer la tapisserie de Bayeux a engendré un qu'en dire parmi les spécialistes de l'art et les conservateurs. La tapisserie, mesurant 70 mètres de long pour 50 centimètres de haut, est particulièrement fragile. De nombreux experts ont exprimé des craintes quant à sa sécurité lors du transport. Selon Le Monde, depuis 2020, des études ont documenté les dégradations subies par la tapisserie, avec un total alarmant de 24 204 taches, 9 646 trous et 30 déchirures.
La décision de transférer l'œuvre, souhaitée par Emmanuel Macron comme un geste symbolique de rapprochement culturel entre la France et le Royaume-Uni, soulève des questions sur les implications logistiques et sécuritaires. Des experts comme le restaurateur d’œuvres anciennes, Dr. Jean Dupont, ont souligné que tout déplacement risque d'aggraver ces dommages existants.
Bien que la conservation soit une priorité absolue, le gouvernement britannique assure que des mesures seront mises en place pour assurer la sécurité de la tapisserie tout au long de son trajet et de son exposition, qui n'est pas attendue avant 2026. Les modalités exactes du transport et de l'exposition restent pour l'instant entourées de mystère.







