Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, la dynamique des entreprises en France montre des signes d'autonomisation face à la crise politique. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et le président de la CPME, Amir Reza-Tofighi, ont souligné cette réalité, mettant en avant la résilience et l'adaptabilité des entrepreneurs français.
La Banque de France a récemment révisé à la hausse ses prévisions de croissance du PIB pour 2025 et 2026, atteignant respectivement 0,9 % et 1 %. Toutefois, cette embellie reste léger et s'accompagne d'une préoccupation croissante concernant l'incertitude économique, qui pourrait faire perdre jusqu'à 0,2 point de croissance au pays. Comme le rappelle une analyse de France Inter, la situation budgétaire demeure instable, compliquant la mise en place d’un budget cohérent en ce début d'année
Cependant, l'Institut national de la statistique (Insee) note un léger redressement du climat des affaires, avec une hausse de l’indicateur du climat des affaires pour le troisième mois consécutif. De plus, certains secteurs affichent des taux de croissance variables, indiquant une double réalité économique, où certains se portent bien tandis que d'autres sont en déclin.
Pour François Villeroy de Galhau, malgré les incertitudes, le "patient est résilient". Cette affirmation est corroborée par les données du METI, qui révèlent que bien que 54,4 % des entreprises s'inquiètent de l'avenir, une part significative continue d'enregistrer une croissance significative de leur chiffre d'affaires. Dans ce climat, il apparaît que les entreprises ont appris à composer avec l'instabilité. La Nouvelle République a rapporté des témoignages de dirigeants d'entreprises affirmant que "les entrepreneurs ont pris du recul par rapport à la situation".
Au niveau des prévisions, Anthony Morlet-Lavidalie de Rexecode indique une surprise positive concernant l’investissement des entreprises, suggérant un optimisme prudent malgré les défis. En dépit des appels à une réduction des dépenses publiques, les entrepreneurs sont confrontés à des hausses de prélèvements qui pourraient altérer leur compétitivité. Le président de la CPME réitère que "la parole politique est décrédibilisée", ce qui pousse les entreprises vers une voie d’autonomie.
Globalement, bien que le climat économique français soit en mutation, les entreprises continuent d'afficher une capacité d'adaptation impressionnante, témoignant d'un esprit entrepreneurial tenace dans un paysage politique complexe.







