Dans un tournant marquant, une juge fédérale a validé la mise en œuvre par l'administration Trump de frais annuels de 100 000 dollars pour les visas H-1B, des documents essentiels pour les travailleurs étrangers spécialisés dans des domaines tels que la science et l'ingénierie.
Cette annonce, faite en septembre, a suscité une onde de choc au sein de l'industrie technologique, qui dépend souvent de ces visas pour recruter des talents qualifiés, notamment en provenance de pays comme l'Inde. Les entreprises de la Silicon Valley, qui tirent une part significative de leur main-d'œuvre de travailleurs H-1B, font face à un avenir incertain. Comme l'indique un rapport du Monde, la mesure est perçue comme une tentative de la part de Trump de privilégier les travailleurs américains et de restreindre l'immigration.
La Chambre de commerce des États-Unis, accompagnée de l'Association des universités américaines (AAU), a tenté de contester cette décision devant les tribunaux, la qualifiant d'abus de pouvoir. "Ces professionnels étrangers apportent une contribution significative à l'innovation et à la compétitivité des États-Unis", déclarent-ils. Bloomberg cite l'économiste David Autor, qui rappelle que les travailleurs H-1B sont essentiels à la productivité américaine.
Dans son jugement, la juge Beryl Howell a affirmé que le président dispose de pouvoirs étendus pour réglementer les questions qui relèvent de la sécurité nationale et économique. Elle a ainsi déclaré que cette mesure était légale et conforme aux statuts en vigueur, ce qui laisse peu de chances aux plaignants d'inverser la décision.
Les États-Unis délivrent chaque année 85 000 visas H-1B, et la mise en place de ces frais pourrait réduire l'accès à ces ressources humaines cruciales. Comme le souligne le site Wall Street Journal, cette situation pourrait conduire à des conséquences à long terme pour le développement technologique du pays.







