La question de l'interdiction des réseaux sociaux pour les adolescents s'intensifie en France, provoquant une confrontation notable entre Emmanuel Macron et Gabriel Attal, son ancien Premier ministre. Alors que le Sénat a récemment validé un texte visant à protéger les enfants des abus liés aux écrans et aux réseaux sociaux, le débat sur la paternité de cette initiative se fait de plus en plus virulent.
Le site Politico a rapporté le 17 décembre cette guerre de positionnement au sein de l'exécutif. En janvier prochain, une proposition de loi similaire, portée par Gabriel Attal et les membres de son groupe Renaissance, viendra compléter les efforts législatifs existants. Ce projet, visiblement inspiré de celui du Sénat, vise à imposer une stricte régulation de l'accès aux réseaux sociaux.
Emmanuel Macron, pour sa part, n'entend pas rester sur la touche. Dans le cadre de ses projets législatifs pour janvier, il prévoit une loi qui obligerait les plateformes à vérifier l'âge de leurs utilisateurs, s'inspirant du mécanisme de contrôle des sites pornographiques. Selon RTL, le président de la République envisage également d'autres mesures touchant à la transparence des algorithmes et à la responsabilité des plateformes.
Les analystes politiques soulignent que, bien que les deux parties semblent converger sur l'importance de cette régulation, les enjeux de pouvoir et d'influence ne cessent d'influencer ce débat public. L'opinion publique, préoccupée par l'impact des réseaux sociaux sur la jeunesse, pourrait jeter son dévolu sur le projet de loi qui jouira du plus grand consensus.
Il est donc clair que, bien que l'interdiction d'accès aux réseaux sociaux pour les jeunes puisse sembler être un objectif partagé, la bataille pour la légitimité autour de cette mesure pourrait bien marquer la relation entre Macron et Attal à l'avenir.







