Les dirigeants de l'Union européenne sont en plein débat sur l'utilisation des avoirs russes gelés pour financer l'Ukraine, une démarche sans précédent qui soulève des enjeux juridiques majeurs. La Belgique, où se trouvent la majorité de ces fonds immobilisés, refuse de les libérer sans une évaluation complète des risques. Cette situation a été aggravée par les sanctions imposées à la Russie suite à son invasion de l'Ukraine en février 2022, qui ont gelé des avoirs estimés à environ 210 milliards d'euros, principalement entre les mains de la société Euroclear, basée à Bruxelles.
À l'heure actuelle, l'UE fait face à des impératifs financiers pour soutenir l'Ukraine, notamment un besoin urgent de 137 milliards d'euros au cours des deux prochaines années. Les États membres du bloc se sont engagés à fournir une partie de cette somme, mais l'idée d'utiliser des avoirs russes gelés a suscité passablement de controverse. La Belgique, par l'intermédiaire de son Premier ministre Bart De Wever, a insisté sur le fait qu'elle ne devait pas porter seule les risques juridiques qui pourraient découler d'une décision de justice en faveur de la Russie, pouvant ainsi entraîner des retombées négatives sur ses intérêts.
Euroclear a également exprimé des préoccupations quant à la nécessité d'une liquidité suffisante pour faire face aux éventuelles demandes de remboursement. Selon Guillaume Eliet, directeur général chez Euroclear, "nous devons garantir l'accès à ces liquidités dans de courts délais". La Commission européenne a alors proposé une série de mesures telles qu'octroyer un prêt aux États membres qui auraient des difficultés à répondre à ces exigences, en anticipant ainsi les craintes de toutes les parties concernées.
Un autre obstacle majeur réside dans le fait que d'autres pays, comme la France, détiennent également d'importants avoirs russes gelés. La Belgique appelle à une meilleure coopération entre les États membres pour pallier ce problème. Bart De Wever déclare : "Tout le monde doit s'impliquer; si nous libérons ces fonds, nous devons agir collectivement pour supporter les risques associés".
En annexe, la Banque centrale européenne (BCE) reste vigilante face aux conséquences potentielles sur l'euro et les marchés financiers. Elle craint que ce mouvement soit perçu par les investisseurs comme un signe que l'Europe pourrait ne pas être un endroit sûr pour investir. Ces appréhensions soulèvent des questions cruciales sur la viabilité des décisions à venir.
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