Une pression pesticide significative sur les établissements scolaires
Selon un baromètre publié récemment, plus de 1,7 million d’élèves fréquentent des établissements scolaires situés dans un rayon de 1.000 mètres de zones fortement traitées aux pesticides. Cette étude, présentée par Le Monde et une dizaine d'experts, révèle que ces élèves évoluent dans un environnement où au moins un traitement de pesticides à pleine dose est appliqué chaque année.
Le rapport met en lumière une « cartographie inédite » de la pression pesticide, soulignant que près de 15 % des élèves (hors outre-mer) sont affectés par cette problématique. En effet, environ un site scolaire sur quatre est concerné par cette exposition potentielle. Cette révélation remet en question la sécurité des enfants dans leur cadre éducatif.
Des établissements scolaires face à des risques environnementaux
Le baromètre repose sur des données issues du registre parcellaire graphique et de l'indice de fréquence de traitement (IFT), indiquant combien de fois un terrain a été traité avec des pesticides. Ce système permet une évaluation précise des risques associés à l'utilisation de ces substances dangereuses, notamment dans des zones comme les bassins viticoles ou les plaines céréalières où l'exposition est considérablement plus élevée.
Les experts soulignent la nécessité de réduire l’usage des pesticides autour des écoles. Karine Princé, chargée de recherche au Muséum national d’histoire naturelle, avertit que bien que ces données ne signifient pas que chaque enfant est en danger, il est impératif que « réduire l’usage des pesticides autour des écoles doit devenir une priorité ». Ce discours trouve écho dans une étude récente menée par Santé publique France, qui a établi que les riverains des zones viticoles, notamment les enfants, sont plus exposés aux pesticides.
Un appel à l’action pour la protection des enfants
Le débat public doit s'intensifier autour de cette problématique cruciale. Les autorités et les collectivités locales sont interpellées afin d’adopter des politiques publiques visant à protéger les enfants des effets néfastes potentiels des pesticides. Cela pourrait inclure des zones de protection autour des établissements scolaires et une réduction significative de l'utilisation des produits phytosanitaires.
La sécurité des enfants au sein des écoles ne devrait pas être un sujet de compromis. Des voix s'élèvent dans la société civile pour exiger des mesures concrètes qui assureront un environnement sain et sécurisé pour les générations futures.







