Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, s'est rendu en Ariège le 18 décembre pour rencontrer deux éleveurs dont le troupeau a été récemment abattu après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Accompagné de Laurent Panifous, ministre des relations avec le Parlement, ce déplacement souhaité comme « privé et discret » visait à établir un dialogue direct et chaleureux avec les agriculteurs.
Didier et Gilbert Vergé, résidant dans la commune des Bordes-sur-Arize, ont vu 200 de leurs bovins euthanasiés en raison de la contamination par cette maladie, entraînant une vague d'indignation parmi les agriculteurs de la région. Les opérations d'abattage ont dû être escortées par des forces de gendarmerie à la suite d'incidents où des agriculteurs avaient tenté d’empêcher cette action, illustrant ainsi la tension croissante autour de la gestion de la crise sanitaire.
« Le Premier ministre comprend que ces mesures ont pu choquer certains agriculteurs », a souligné une source de Matignon. Lecornu a ainsi souhaité affirmer la solidarité du gouvernement et a veillé à ce que les dispositifs de soutien public soient activement mis en œuvre pour aider ces éleveurs. Il a déclaré : « Il est crucial que notre agriculture soit accompagnée dans ces moments difficiles ».
De nombreux éleveurs continuent de protester contre la réponse du gouvernement face à cette épidémie. Comme rapporté par La Dépêche, des mouvements de blocage et des manifestations ont eu lieu sur les routes principales, mettant en lumière le désespoir grandissant des agriculteurs face aux politiques sanitaires jugées insuffisantes. D'autres déplacements, notamment vers Bruxelles, ont été organisés pour faire entendre leur voix au niveau européen.
Les experts en santé animale appellent également à une réflexion plus profonde sur la gestion des risques sanitaires dans l'élevage, soulignant que des stratégies plus efficaces sont nécessaires pour prévenir de telles crises. Dans une récente interview, le vétérinaire David Dupuy a exprimé sa préoccupation : « Ce type de situation peut se reproduire si rien n'est fait pour renforcer le système de prévention et d'intervention face aux épizooties ».







