Lors d'un sommet à Bruxelles, les dirigeants européens se débattent pour mettre en place un financement adéquat pour l'Ukraine, alors que les tensions internationales croissent et que l'urgence de la situation économique se fait sentir. La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a exhorté ses collègues à ne pas céder aux manigances de Vladimir Poutine, affirmant : "Poutine parie sur notre échec, ne lui offrons pas cela!".
Les dirigeants des 27 pays membres de l'UE ont promis de ne pas quitter la salle sans un accord en matière de soutien financiel pour l'Ukraine sur les deux prochaines années, comme l'a réaffirmé Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Toutefois, l'issue de leurs discussions reste incertaine. L'Allemagne et d'autres pays ont proposé d'utiliser les avoirs gelés de la banque centrale russe, qui s'élèvent à environ 210 milliards d'euros, pour financer un prêt de 90 milliards d'euros à l'Ukraine. Cependant, cette idée bute sur le refus du Premier ministre belge, Bart De Wever, qui exige davantage de garanties avant de donner son accord.
"Pour être clair, je n'ai jamais vu un texte qui pourrait me séduire", a déclaré De Wever, insistant sur la nécessité de compenser les risques potentiels pour son pays. Ce refus s'aligne avec la prudence de nombreux pays européens face aux représailles que pourrait encourager un tel acte. Dans le même temps, le chancelier allemand, Friedrich Merz, a exprimé que tirer parti des avoirs russes serait la meilleure option pour maintenir l'élan de l'Union européenne dans cette crise, mettant en garde sur le fait que ne pas agir pourrait compromettre la capacité de l'UE à intervenir dans les affaires internationales sur le long terme.
D'autres solutions, comme l'option d'emprunter directement, sont également discutées, mais suscitent des réticences, notamment de la part de l'Allemagne et de la Hongrie. Ces divergences montrent à quel point il sera difficile d'atteindre un consensus, d'autant que la pérennité de l'Ukraine pourrait dépendre de ces décisions critiques. Si l'accord n'est pas conclu rapidement, l'Ukraine pourrait se retrouver à court de ressources dès le premier trimestre 2026, mettant en péril sa lutte contre l'invasion russe.
Alors que ces négociations continuent, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé des discussions supplémentaires avec des représentants américains, suggérant que les tensions géopolitiques ne se limitent pas à l'Europe. Il reste dubitatif face aux intentions réelles de Moscou concernant la paix, préparant ainsi son pays à une "année de guerre" à venir.
La nécessité d'une réponse unie et rapide de l'Europe s'affirme comme une des clés pour soutenir l'Ukraine, dont la situation est plus que jamais précaire. Ce défi met à l'épreuve non seulement la résilience de l'Ukraine, mais aussi celle de l'unité européenne, un sujet de débat dans de nombreux médias, comme l'a souligné Le Monde.







