Pour la troisième année consécutive, l'Inde se retrouve en tête du classement mondial des cas de dopage, selon les dernières statistiques fournies par l'Agence mondiale antidopage (AMA). En 2024, les sportifs français ont enregistré un total de 91 cas positifs, les plaçant ainsi au deuxième rang, devant l'Italie, qui en compte 85.
Ce rapport, publié mardi dernier, met en lumière une problématique persistante, surtout à un moment où l'Inde aspire à organiser les Jeux olympiques d'été de 2036. En 2024, 260 athlètes indiens ont été testés positifs sur un total de 7113 échantillons. Cette situation est d'autant plus préoccupante pour un pays qui cherche à redorer son image sur la scène sportive internationale. Ces révélations ont d'ailleurs poussé l'agence nationale antidopage indienne (NADA) à défendre ses efforts en matière de lutte contre le dopage, affirmant avoir renforcé ses contrôles et mis l'accent sur la sensibilisation.
La France, qui se trouve aussi dans ce tourbillon, doit faire face à ce que certains experts appellent un « fléau moderne ». Les chiffres montrent que les athlètes français, après des périodes de restrictions liées à la pandémie, reviennent en force, mais avec des pratiques discutables. Le professeur Julien Boucher, spécialiste de la performance sportive, souligne : « Il est primordial d'intensifier les efforts d'éducation sur les dangers du dopage, surtout chez les jeunes athlètes. »
Les États-Unis et la Russie suivent de près, chacun comptabilisant 76 cas, tandis que l'Allemagne et la Chine enregistrent respectivement 54 et 43 cas. Ces données posent des questions sur la transparence et l'intégrité des événements sportifs, surtout avec les approches variées des pays concernés en matière de prévention et de contrôle.
La publication du rapport de l'AMA intervient dans un contexte où l'Inde tente de convaincre le Comité International Olympique (CIO) de sa capacité à organiser des événements de grande envergure. Pour cela, le gouvernement indien a mis en place une nouvelle loi antidopage, qui a pour objectif principal de renforcer les capacités de dépistage et de limitation des comportements frauduleux, une démarche déjà saluée par certains observateurs.
Alors que la communauté sportive attend des résultats tangibles, il semble évident que le chemin reste encore long. La nécessité d'un engagement global pour lutter contre le dopage s'impose comme une priorité. Toutefois, le défi persiste et la vigilance est de mise, notamment à l'approche des grandes compétitions à venir.







