L’armée américaine a récemment intensifié ses opérations maritimes dans la région des Caraïbes, ciblant des navires présumément liés au narcotrafic. Le 15 décembre, trois embarcations ont été frappées, faisant huit morts. Cette offensive s’inscrit dans le cadre d’une campagne plus vaste depuis septembre, ayant déjà causé au moins 95 décès parmi divers navires.
Le commandement Sud des États-Unis a précisé que ces opérations étaient menées sous l’autorité du ministre de la Défense, Pete Hegseth. Selon des déclarations officielles, ces navires circulaient sur des routes connues pour le trafic de drogue dans le Pacifique. Cependant, des critiques émergent quant à la légalité de ces frappes, des experts pointant le manque de preuves sur l’implication réelle de ces navires dans des activités criminelles.
Depuis le début de cette campagne, les autorités américaines se posent souvent dans le rôle de justiciers contre le narcotrafic, justifiant des actions militaires qui suscitent de vives réactions tant à Washington qu’à l’international. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a aussi soulevé des inquiétudes concernant ces frappes, qualifiant le recours à la force létale d’« irresponsable » et d’« illégal ».
Les débats au Congrès se multiplient. Chuck Schumer, sénateur démocrate, prévoit de convoquer une réunion pour aborder les inquiétudes relatives à la gestion de ces opérations militaires. Cela survient dans un climat où l’administration doit faire face à des accusations de manque de transparence, notamment sur les informations classifiées justifiant ces attaques.
D'après des sources médiatiques, l’amiral Alvin Holsey, responsable des opérations militaires dans cette région, a récemment quitté son poste après des désaccords apparents avec le ministère de la Défense. Ce départ soulève des questions sur la direction future des forces américaines dans la lutte contre le narcotrafic, et notamment sur les implications politiques de ces frappes, qui semblent davantage motivées par des agendas géopolitiques que par la lutte véritable contre la drogue.
Les critiques émergent également de divers groupes de défense des droits, appelant à une évaluation plus rigoureuse des actions militaires des États-Unis, notamment des ONG comme Human Rights Watch, qui réclament la condamnation de ces frappes jugées « illégales ».







