Marseille (AFP) – Emmanuel Macron a récemment exprimé son inquiétude face aux dérives des réseaux sociaux, évoquant un incident surprenant qui a touché un de ses homologues africains. Lors d'une discussion à Marseille avec des lecteurs du quotidien La Provence, il a relaté une conversation alarmante qu'il avait eue dimanche dernier.
« Cher président, qu'est-ce qu'il se passe chez vous ? Je suis très inquiet », lui a écrit son collègue. En effet, une journaliste avait publié l'information erronée qu'un coup d’État venait de se produire en France, soulignant qu'un colonel avait pris le pouvoir à l'Élysée. "Nous, ça nous fait marrer, mais cela a généré douze millions de vues !" a-t-il partagé, visiblement amusé et consterné à la fois.
Face à cette situation, le président a rapidement mobilisé ses équipes pour demander le retrait de cette fausse information sur Facebook. Cependant, la réponse fut déconcertante : "Cela ne contrevient pas à nos règles d’utilisation," lui a répondu la plateforme, selon ses propres dires. En conséquence, Macron a souligné que, même en tant que chef d'État, il se sentait impuissant face à de telles géants technologiques.
« J’ai tendance à penser que j’ai plus de moyens de pression que quiconque. Néanmoins, il semblerait que ce ne soit pas si simple, même lorsque c'est moi qui appelle », a-t-il ironisé. Cette situation met en lumière un problème croissant : la gestion de la désinformation à l'ère numérique, qui affecte non seulement la France mais aussi les relations internationales.
Experts en communication et analystes des réseaux sociaux critiquent la lenteur des plateformes pour réagir à la propagation de fausses nouvelles. Lors d'une conférence récente, Jean-Marc Manach, expert en cybersécurité, a déclaré : "Les réseaux sociaux doivent assumer leur rôle dans la diffusion d'informations fiables, surtout en période de crise." La situation actuelle appelle à une réflexion urgente sur le rôle des médias sociaux dans nos démocraties.
Alors que le monde fait face à des défis sans précédent, il est essentiel de renforcer les mécanismes de vérification des faits et de responsabiliser les plateformes. Le cas de Macron illustre l'urgence d'agir pour contrer la vague de désinformation qui pourrait avoir des conséquences graves à l'échelle mondiale.







