L'avenir incertain des salariés de Brandt après la liquidation

La liquidation de Brandt plonge ses salariés dans un avenir flou et incertain.
L'avenir incertain des salariés de Brandt après la liquidation
Des salariés de l'usine Brandt participent à une réunion d'information sur les possibilités de reconversion professionnelle, le 15 décembre à Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans, le 15 décembre 2025 dans le Loiret ©

Saint-Jean-de-la-Ruelle (France) – Environ 200 employés du groupe Brandt se sont rassemblés récemment près d'Orléans pour discuter de l'avenir après la décision de liquidation qui a secoué le secteur de l'électroménager. « Aller de l'avant » a été l'appel unanime des élus locaux lors de cette réunion qui s’est tenue à quelques pas de l’usine principale.

Le tribunal des activités économiques de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire du groupe, fondé il y a plus d'un siècle, ce qui a conduit à la perte d'environ 700 emplois. La préfète du Loiret, Sophie Brocas, a rassuré les salariés en leur promettant un soutien constant. Elle a évoqué des initiatives telles qu'une garantie de 75 % du salaire brut pendant un an grâce à un contrat de sécurisation professionnelle, des cellules d'écoute, ainsi qu’un job dating prévu pour février.

« Il faut commencer à réorienter les salariés vers de nouvelles perspectives », affirmait Mme Brocas. Les discussions autour de la reconversion des deux sites industriels, situés près d'Orléans et à Vendôme, sont déjà en cours. François Bonneau, président de la région Centre-Val-de-Loire, a même suggéré la création d’une nouvelle industrie locale, potentiellement liée à la fabrication de drones, pour répondre aux besoins actuels.

Cependant, pour plusieurs salariés, la déception et l’incertitude demeurent palpables. « C'est un véritable traumatisme », confiait un ancien membre du service recherche et développement chez Brandt, soulignant qu'« il est difficile de tourner la page ». La justice a récemment rejeté une proposition de Scop, soutenue par les travailleurs et le groupe Revive, qui avait pour but de sauver au moins 370 emplois et de pérenniser certaines marques historiques comme Vedette et De Dietrich.

« Les aides sont bienvenues, mais il est crucial que chaque salarié prenne les devants et explore des horizons différents », a-t-il ajouté. La situation actuelle résonne avec les nombreux défis économiques que traverse l’industrie française, du fait de la mondialisation et de l'évolution rapide des technologies. Les prochains mois seront déterminants pour les anciens employés de Brandt, alors qu'ils tentent d’écrire un nouveau chapitre de leur carrière. Le soutien des élus, des experts et des organisations est essentiel pour naviguer dans cette phase de transition délicate.

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