Un agent de police de 51 ans, en service à Rouen, a été placé en détention provisoire suite à des accusations d'agressions sexuelles sur deux jeunes filles. Ce cas a pris une dimension inquiétante lorsque des images pédopornographiques ont été découvertes sur son téléphone, ajoutant des éléments graves à son dossier.
Selon le procureur d'Evreux, Rémi Coutin, les allégations proviennent de témoignages de deux fillettes qui, à l'époque des faits, étaient âgées d'une dizaine d'années. La première plaignante, aujourd'hui âgée de 17 ans, a dénoncé des abus subis durant l'été 2019 alors qu'elle avait seulement 12 ans, un moment où elle se trouvait en vacances. Lors d'une enquête menée par l'IGPN, il a été révélé qu'elle était amie avec la fille du policier, ce qui a suscité des interrogations sur les relations de confiance établies au sein de leur cercle social.
Les investigations ont été enclenchées après que cette jeune fille ait alerté l'Éducation nationale sur ses expériences traumatisantes. Le parquet a ensuite transféré l'affaire à Evreux pour une meilleure gestion. En janvier 2025, des perquisitions effectuées au domicile et sur le lieu de travail du fonctionnaire ont abouti à la découverte d’une multitude d'images à caractère pornographique, représentant des mineurs. Selon les propos de Coutin, certaines de ces images semblent provenir de procédures judiciaires antérieures traitées par le même service.
Un second témoignage a été recueilli en novembre 2025, émanant d'une fille de 13 ans, qui a également dénoncé des agressions et de la corruption de mineure au cours des deux dernières années, toujours en lien avec le même policier. Comme sa prédécesseure, elle se rendait régulièrement chez cet homme, amplifiant la nécessité d'une recherche approfondie sur ses activités et interactions.
Pour Dr. Claire Moreau, experte en criminologie, ce type d'affaire souligne l'importance de scruter les dispositifs de protection entourant les enfants. « Les victimes ont souvent peur de parler, surtout lorsque l'agresseur est une figure d'autorité. La société doit se mobiliser pour créer un environnement où les jeunes se sentent en sécurité pour dénoncer leurs agresseurs », a-t-elle déclaré.
En réponse à ces événements, une information judiciaire a été ouverte, visant principalement des agressions sexuelles sur mineures de moins de 15 ans, ainsi que sur le détournement d’un traitement de données personnelles. Ce dossier en cours reste sous haute surveillance, alors que la communauté locale continue de s’interroger sur la sécurité de ses enfants.







