La région des Pays de la Loire a décidé de supprimer les 250 000 € d’aides annuelles allouées à Oya, l’entreprise qui assure les liaisons héliportées entre l’île d’Yeu et le continent. Cette décision, qui prendra effet en 2026, a suscité une vive inquiétude parmi les résidents de l'île et des réactions politiques acerbes.
La conseillère départementale Laure Barault a adressé une lettre ouverte à Christelle Morançais, présidente de la région, où elle met en lumière les conséquences potentielles de cette mesure. Selon elle, le service d'hélicoptère est crucial pour les habitants de l’île, offrant une alternative rapide au transport maritime, souvent sujet à des interruptions dues aux conditions météo.
Sur le plan économique, nombreux sont ceux qui craignent que la fin de ces subventions ne menace le secteur touristique de l'île, qui représente une part importante des revenus de la commune. Les témoignages d’entrepreneurs locaux, relayés par France 3, indiquent qu’une diminution des touristes pourrait entraîner une baisse significative d’activité.
Des experts en politiques publiques s'interrogent également sur le choix fait par la région, soulignant que la continuité des services de mobilité est essentielle pour garantir la viabilité des zones insulaires. Un économiste interrogé a déclaré : «Investir dans des infrastructures de transport, même temporaires, est crucial pour le dynamisme des îles.»
Cette situation met en lumière des questions plus vastes liées au désenclavement des territoires insulaires et à leur accessibilité. De nombreux élus dénoncent ce choix qu'ils jugent également en décalage avec les engagements de la région envers le développement durable des mobilités.
Pour l'heure, les discussions se poursuivent et l’avenir de la liaison héliportée entre l’île d’Yeu et le continent reste incertain.







