La liquidation judiciaire du groupe d’électroménager Brandt, un acteur emblématique de l’industrie française, a été prononcée récemment, entraînant la suppression de près de 700 emplois. Les employés ne recevront plus leurs salaires après le 15 décembre, un coup dur à l'approche des fêtes de fin d'année.
Le maire d’Orléans, Serge Grouard, a exprimé sa « colère » face à cette situation catastrophique lors d’une interview sur BFM. Il a souligné que la France montre une incapacité « insupportable » à gérer ce type de crise. « Nous avons perdu des mois à chercher des solutions alors qu’il suffisait de quelques millions d'euros pour sauver cette marque attachée à notre patrimoine industriel », a-t-il déclaré avec frustration.
Se rendant sur le site de production de Saint-Jean-de-la-Ruelle, où travaillent 350 des employés concernés, Grouard a évoqué un « gâchis »» et une « pétaudière » qui démontre les failles du système économique actuel. Le président de la région, François Bonneau, a également partagé son incompréhension face à la décision du tribunal de Nanterre. Les conséquences de la liquidation sont d'autant plus graves qu'elles touchent des familles déjà fragilisées par la crise économique.
Il existait, toutefois, un projet de sauvegarde sous la forme d'une société coopérative et participative (Scop), soutenue par le groupe Revive, qui promettait de maintenir au moins 370 emplois. Malgré des promesses de soutien public s'élevant à 20 millions d’euros, la situation semble désespérée. « C’est un beau cadeau de Noël pour personne », a ajouté Melkonyan Khachatur, secrétaire de la CGT, qui a regretté l’absence de solutions concrètes pour ces salariés soudainement laissés pour compte.
Le climat psychologique est lourd, les employés se rassemblant pour discuter de la suite des événements avec les élus locaux. Alors que de nombreux acteurs, dont des représentants syndicaux, s’engagent à les soutenir, l'incertitude face à l'avenir reste omniprésente. Cette situation dramatique soulève des questions peu réjouissantes sur la pérennité de l'industrie française et la nécessité d'un soutien accru aux thématiques industrielles dans le pays.







