Dans une initiative choc, la Région Auvergne Rhône-Alpes a décidé d'introduire six jours de carence pour ses agents, suite à un constat alarmant d'absentéisme jugé démesuré. Selon les chiffres publiés par Le Dauphiné Libéré, ce phénomène atteint 9,9%, impliquant ainsi près de 700 agents manquant leur poste quotidiennement. Cela représente un total de 160 000 heures de travail perdues chaque année.
Fabrice Pannekoucke, président de la région, a exprimé son mécontentement face à ce taux et a déclaré : "Est-ce que c'est acceptable ? Non ! Il est évident que toutes ces absences ne peuvent pas être justifiées par des maladies graves. Nous constatons qu'il y a un absentéisme de convenance, souvent observé les lundis matins et vendredis après-midi."
Cette mesure, adoptée lors d'un vote le 19 décembre dernier, vise à responsabiliser les agents et à les inciter à reconsidérer leurs choix d'absence. Pannekoucke espère que ce dispositif incitera les employés à réfléchir avant de solliciter un jour d'absence non justifié.
En parallèle, la délibération a permis de réviser le régime indemnitaire des agents de la région. À partir de maintenant, l'indemnité sera basée sur la fonction occupée au lieu du grade de l'agent, et sera accessible même aux agents en CDD, offrant ainsi une plus grande équité.
Les réactions des syndicats sont mitigées. Certains estiment que cette initiative pourrait créer un climat de méfiance et nuire à la motivation des agents. Des experts en ressources humaines interviennent également, suggérant que le dialogue entre la direction et les agents est crucial pour mieux comprendre les causes de l'absentéisme, notamment en contexte post-pandémique, comme l'indique un rapport du Ministère de la Fonction Publique.
Alors que le débat sur l'absentéisme des agents publics se poursuit, des mesures similaires ont vu le jour dans d'autres régions de France, illustrant un mouvement vers une gestion plus stricte des absences dans la fonction publique.







