Lors d'une cérémonie marquante organisée aux Émirats arabes unis, Emmanuel Macron a annoncé dimanche le coup d'envoi de la construction d'un nouveau porte-avions destiné à remplacer le Charles de Gaulle. Ce vaisseau, qui devrait entrer en service d'ici 2038, a été présenté comme un symbole de la puissance française dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.
« À une époque où les prédateurs se multiplient, notre force doit être respectée », a affirmé le président français devant plusieurs dizaines de soldats, en insistant sur la nécessité de la modernisation des capacités militaires françaises. Ce projet ambitieux, qui remonte à 2018, représente un engagement stratégique sur lequel le gouvernement mise, malgré la pression budgétaire actuelle.
Ce lancement officiel de la construction permettra à la France de débloquer les contrats nécessaires à la réalisation de ce projet d’envergure, a précisé l’Elysée. « Je m'engage personnellement auprès des 800 entreprises impliquées », a ajouté Macron, tout en annonçant une prochaine visite des chantiers prévue pour le mois de février.
Le futur porte-avions, qui sera propulsé par un système nucléaire, affichera des dimensions nettement supérieures à celles de son prédécesseur, culminant à 80.000 tonnes et environ 310 mètres de long. Il disposera d'un équipage de 2.000 marins et sera en mesure d'emporter jusqu'à 30 avions de combat, renforçant ainsi les capacités opérationnelles de la France sur les théâtres d'opérations.
Cette annonce a pris place dans un contexte de solides relations militaires entre la France et les Émirats, où le président Macron a réitéré son appel à un renforcement du « partenariat stratégique » des deux nations pour garantir la stabilité au Moyen-Orient. Ces échanges se déroulent alors que des tensions subsistent autour de projets européens de défense, notamment le programme Scaf, face à une rivalité accrue entre les géants industriels Dassault et Airbus.
En parallèle, des enjeux spécifiques comme le narcotrafic occupent également le devant de la scène. Emmanuel Macron a réaffirmé la nécessité de coopération internationale pour lutter contre ce fléau, notamment avec le soutien des Émirats, où de nombreux narcotrafiquants bénéficient d'un environnement propice à leurs activités. « Nous devons traquer ces réseaux et saisir leurs biens », a-t-il déclaré, exprimant ainsi l'urgence d'une action plus concertée.
Cette rencontre a aussi permis d'ouvrir un dialogue sur divers sujets de sécurité régionale, avec la promesse d'une transparence et d'une collaboration étroite entre les acteurs engagés. D'autres réflexions sur l'éventuelle implication des Émirats dans le développement d'un futur avion de combat français émergent, illustre encore davantage la densité des liens entre les deux nations.







