Lors du récent sommet du Mercosur tenu à Foz do Iguaçu, au Brésil, le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, a tiré la sonnette d'alarme sur le risque d'une "catastrophe humanitaire" en cas de conflit armé au Venezuela. Ses remarques sont survenues alors que son homologue argentin, Javier Milei, louait la pression exercée par les États-Unis sur le régime de Caracas.
Avec des positions diamétralement opposées, Lula et Milei ont exprimé leurs opinions sur la situation tendue entre Washington et Caracas après que Donald Trump a évoqué la possibilité d'une intervention militaire lors d'une interview diffusée sur NBC.
Lula n'a pas manqué d'aborder la montée des tensions, soulignant que les États-Unis avaient déployé des forces militaires substantielles dans les Caraïbes. De plus, ces derniers ont engagé des frappes militaires qui ont causé la mort d'au moins 104 personnes, sans qu'aucune preuve tangible ne confirme que les navires ciblés étaient impliqués dans des activités criminelles, selon des sources d'information locales.
"Quarante ans après la guerre des Malouines, la présence militaire d'une puissance étrangère revient hanter l'Amérique du Sud", a déclaré Lula. Il a insisté sur le fait qu'une intervention au Venezuela créerait non seulement une crise humanitaire, mais établirait aussi un précédent dangereux à l’échelle mondiale.
À l'opposé, Milei a exprimé son soutien à l'idée d'une pression accrue de la part des États-Unis, qualifiant Nicolás Maduro de "narco-terroriste". Selon lui, la situation actuelle au Venezuela représente un risque pour la stabilité de tout le continent. "Cette dictature inhumaine ne peut perdurer sans entraîner des conséquences pour nous tous", a t-il averti.
Sur une autre note, les deux chefs d'État partagent des vues similaires concernant l'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Mercosur. Lula a appelé à un engagement politique fort de la part des dirigeants pour finaliser un accord en discussion depuis 26 ans. "Il n'y aura pas d'accord sans courage politique", a-t-il affirmé, ajoutant avoir reçu des assurances des dirigeants européens concernant une possible signature dès janvier.
Alors que ce projet de traité offre des opportunités d'exportation pour l'Europe et l'Amérique du Sud, il reste chargé de controverses, notamment en raison des réticences suscitées par des agriculteurs français et italiens. Selon des sources de l'AFP, la situation des agriculteurs européens, inquiets des répercussions sur leurs marchés, souligne les tensions persistantes autour de cet accord.
En somme, le sommet du Mercosur a mis en lumière les profondes divergences qui existent non seulement entre Lula et Milei, mais également au sein de la communauté internationale concernant la réponse à la crise vénézuélienne.







