Le climat des affaires en France a connu une amélioration notable en décembre 2024, atteignant son plus haut niveau depuis juin. Cet indicateur a atteint 99, frôlant ainsi la moyenne de longue période de 100. Une dynamique positive renforcée par un rebond significatif au sein du commerce de détail et de l'industrie, accompagnée d'une légère progression dans le secteur du bâtiment, tandis que les services affichent une stabilité appréciable, comme l'indique l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Après trois mois de hausse consécutifs, ces résultats témoignent d'un regain d'optimisme au sein du tissu économique français en cette fin d'année, malgré une tension palpable dans le marché de l'emploi, que certains experts, comme Fabrice Lenglart, directeur général de l'Insee, jugent préoccupante. « On résiste mieux que ce que l'on croit », a-t-il déclaré lors d'une interview sur BFM Business.
La croissance économique, cependant, continue de tenir bon. Selon des prévisions de l'Insee, la croissance française devrait atteindre 0,9 % en 2025, après un taux de 1,1 % en 2024, ce qui montre une amélioration par rapport aux estimations précédentes. Ce bouclier de croissance semble être en partie soutenu par les exportations, notamment dans le secteur aéronautique, qui ont connu un essor significatif au troisième trimestre.
Cependant, en dépit de cette embellie économique, le moral des ménages s'affiche en forte baisse, illustrant une dichotomie entre le climat des affaires et l'état d'esprit des consommateurs. En effet, beaucoup préfèrent épargner plutôt que de consommer, favorisant ainsi une stagnation dans la consommation, qui n’a presque pas évolué au cours de l'année écoulée.
Le contraste entre le dynamisme sectoriel et la réserve des ménages soulève des questions essentielles pour l'avenir économique du pays, surtout dans un contexte où le chômage résiste, remettant ainsi en question l'objectif du plein emploi ambitieux du gouvernement d'ici 2027. Ainsi, alors que le climat économique semble s'améliorer, la prudence demeure de mise.







