Une nouvelle étude réalisée par une équipe de scientifiques souligne l'exposition alarmante de 1,76 million d'élèves aux pesticides dans un rayon de 1 000 mètres autour de leurs établissements scolaires. Ce phénomène inquiète, notamment dans les zones agricoles comme les bassins viticoles et les plaines céréalières, où la présence de ces produits chimiques est bien plus prévalente. Selon l'Humanité, une école sur quatre est potentiellement soumise à une forte pression de pesticides.
« Ces lieux devraient bénéficier d’une protection semblable à celle accordée aux captages d’eau », déclare Aurélien Chayre, ingénieur agronome pour l'association Solagro, qui a contribué à la création de ce baromètre. La cartographie de cette recherche, dévoilée par Le Monde, repose sur des données précises des traitements en agriculture, obtenues à partir de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN).
Les experts alertent sur une réalité qui mérite une attention accrue, car « la santé des enfants doit primer », selon Karine Princé, chercheuse au Muséum national d’histoire naturelle. Cela implique que des politiques publiques révisées et ambitieuses soient mises en place pour assurer un cadre de vie plus sain pour les élèves.
Marginalement, seulement 8% des surfaces autour des écoles étaient cultivées en méthode biologique entre 2019 et 2022, un chiffre similaire à la moyenne nationale, témoignant d'un besoin urgent de transitions vers des pratiques agricoles moins dépendantes des pesticides, selon le géographe Adrien Guetté.
Le constat est sans appel : une protection renforcée est essentielle dans ces environnements vulnérables. Comme l’indique une étude de Santé publique France, les enfants vivant près des vignes présentent des niveaux d'imprégnation par les pesticides supérieurs à la moyenne nationale.
Ainsi, le débat autour de la réduction des usages de ces substances autour des écoles s'intensifie, appelant à une action collective et conscience des enjeux environnementaux et de santé. Il est impératif que les autorités prennent au sérieux cette problématique qui touche à l'avenir de nos enfants.







