La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a récemment suscité l'intérêt des agriculteurs en évoquant une éventuelle évolution des procédures liées à la dermatose nodulaire contagieuse. Alors que certains éleveurs critiquent les méthodes actuelles, et notamment l'abattage systématique des animaux affectés, Genevard a assuré que la conversation demeurait ouverte sans pour autant mettre en doute la politique sanitaire actuelle.
Dans une interview accordée à France 2, elle a déclaré : "La discussion est ouverte sur ce point et il est essentiel d'inclure les professionnels dans ce dialogue." Cela marque un changement de ton dans la gestion de cette problématique, dont les effets sont toujours ressentis par les agriculteurs, particulièrement dans le sud de la France, où les actions de contestation se multiplient, comme le souligne Le Monde.
Malgré ces appels à la réforme, la ministre reste ferme sur l'efficacité des mesures en place. Genevard a ainsi affirmé que la situation était "sous contrôle" et que la stratégie d'éradication, qui implique l'abattage des animaux infectés, des restrictions de mouvements et une vaccination d'urgence dans un périmètre de 50 km, ne changerait pas pour le moment. Le ministère a précisé que la tactique française resterait inchangée jusqu'à la réception d'avis scientifiques favorables à un protocole plus léger, comme le réclament plusieurs syndicats, tels que la Coordination rurale.
La ministre a réitéré l'importance de trois piliers dans la lutte contre cette maladie : "le dépeuplement, la vaccination et la restriction de mouvement". Cependant, cette approche suscite des tensions parmi les professionnels du secteur, comme l'indiquent de nombreux témoignages recueillis par France 24. Les syndicats expriment leur frustration face à une méthode jugée trop drastique et prônent des alternatives plus humaines pour la gestion des animaux infestés.
"Chaque jour, on s'inquiète pour nos animaux", confie un éleveur du Sud-Ouest. "Le dialogue, c'est bien, mais les décisions doivent aussi prendre en compte notre réalité sur le terrain," ajoute un autre agriculteur, illustrant l'angoisse présente parmi profession. Dans ce climat de tension, Genevard tentera de rassurer les éleveurs lors de sa visite à Toulouse, où elle lancera également une nouvelle opération de vaccination.
"Il est crucial de rappeler que l'ennemi est le virus et que le respect des consignes est fondamental pour surmonter cette crise sanitaire", a conclu la ministre. En effet, depuis le 29 juin 2023, 111 cas de dermatose nodulaire contagieuse ont été recensés en France, et la vigilance reste de mise pour éviter une propagation plus large de cette maladie.







