Dans un contexte politique tendu, les députés ont voté en grande majorité pour l'augmentation des crédits alloués à la défense, suivant ainsi la recommandation du Premier ministre, Sébastien Lecornu. Ce dernier espère que cette manœuvre facilitera l'approbation du budget de l'État pour 2026, qui s’annonce déjà difficile à passer au Parlement.
La proposition d'une hausse de 6,7 milliards d'euros des crédits militaires a été approuvée par 411 voix contre 88, dans un climat where des allégations d'instrumentalisation de la défense par le gouvernement ont émergé. Des formations politiques telles que le Rassemblement National (RN) et les Socialistes ont créé une alliance surprenante en faveur de cette augmentation, tout en soulevant des préoccupations quant à l’impact sur les finances publiques. Marine Le Pen, chef de file des députés RN, a exprimé ses inquiétudes, précisant que leur soutien ne se traduirait pas par une approbation du budget dans son ensemble, jugé trop punitif sur le plan social et fiscal.
La préoccupation autour des menaces extérieures a été évoquée par le Premier ministre, qui a insisté sur la nécessité d'un soutien fort à la défense nationale. « L’instabilité politique ne doit pas nous éloigner des réalités du monde », a-t-il déclaré, ajoutant que l'augmentation du budget de la défense était cruciale pour répondre aux défis sécuritaires actuels, comme l’a rapporté Le Monde.
Alors que le débat se prolonge au Sénat et que des discussions supplémentaires sont envisagées en janvier prochain, la complexité du vote sur le budget de l'État se renforce. S'il est nécessaire d’emprunter la voie de la défense pour rassembler des voix au Parlement, la stratégie du gouvernement pourrait également attirer des critiques quant à sa gestion budgétaire.
Les experts s'interrogent sur la viabilité de cette approche à long terme. « Utiliser la défense comme une plateforme pour rassembler des soutien peut être risqué », indique un économiste parlementaire. Les discussions actuelles sur le budget soulignent le besoin crucial de trouver un équilibre entre les dépenses militaires et les besoins sociaux, notamment dans un contexte de crise économique.







