Les affrontements entre la Thaïlande et le Cambodge persistent, amplifiant les craintes de violence à la frontière alors que des négociations entravées stagnent. Au moins 15 personnes ont péri depuis le début des hostilités, forçant plus de 500 000 habitants à fuir leurs foyers, comme le rapporte le Bangkok Post.
Les combats se concentrent autour de temples khmers contestés, où les deux nations s’accusent mutuellement de provoquer la guerre. Dans un effort pour retrouver la paix, l’ancien président américain Donald Trump a prévu de dialoguer avec les leaders thaïlandais et cambodgiens, espérant mettre un terme aux violences. « J'ai déjà résolu ce conflit par le passé », a t-il déclaré depuis la Maison Blanche, renforçant son image de médiateur.
En juillet, une autre escalade avait entraîné la mort de 43 personnes en seulement cinq jours. Bien que Trump ait joué un rôle actif, en collaboration avec la Chine et la Malaisie, son intervention en faveur d'un cessez-le-feu n'aura été que temporaire, car Bangkok a suspendu l'accord après des attaques réciproques.
Selon le porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères, Nikorndej Balankura, « la Thaïlande ne peut accepter la médiation d'un pays tiers à ce stade », ce qui souligne le climat difficile des négociations.
Des milliers de déplacés se sont retrouvés dans des abris d'urgence, comme à Surin, où les conditions se dégradent. Rat, une agricultrice de 61 ans, a exprimé sa frustration : « Chaque fois que les combats reprennent, ma vie est suspendue ».
Du côté cambodgien, Voan Chinda, une mère de famille, raconte sa fuite face à la menace des bombardements : « Je veux que cela s'arrête ». L'UNESCO, préoccupé par les temples historiques menacés par ces conflits, a lancé un appel urgent pour la protection de ces sites culturels précieux, appelant à la coopération des deux nations.
Les conséquences humaines de cette guerre ne peuvent être ignorées. Une résolution pacifique semble plus cruciale que jamais, alors que les voix d'experts et de populations locales continuent d'exiger la fin de cette tragédie.







