Aymeric Caron, ancien député de La France Insoumise et candidat à la mairie du 18e arrondissement de Paris, a récemment fait sensation avec sa proposition d'instaurer une semaine de travail de seulement 15 heures. Dans un tweet publié sur son compte X, il a affirmé que cette réduction radicale était « la seule solution » pour libérer les citoyens de la contrainte du travail excessif.
Cette idée, qui fait écho au concept de « droit à la paresse » auparavant défendu par Sandrine Rousseau, prend ses racines dans les théories de l'économiste John Maynard Keynes. Caron a rappelé que Keynes avait prévu que, d'ici 2030, une telle réduction du temps de travail serait suffisante pour garantir le bien-être de la population. « Pour les choqués, Keynes (pas un dangereux gauchiste) avait prédit que nous ne travaillerions plus que 15 heures en 2030, car cela suffirait à couvrir nos besoins », a-t-il écrit, tout en déplorant l'impact du néolibéralisme sur ces prévisions.
Lors d'une récente intervention à l'Université d'été de son microparti, Révolution écologique pour le vivant, Caron a approfondi son programme. Il a plaidé non seulement pour une réduction du temps de travail jusqu'à 15 heures, mais a également évoqué des mesures comme l'arrêt de la consommation de viande et un allongement du congé parental. Ces propositions, bien que jugées radicales par certains, trouvent un certain écho dans les débats contemporains sur la qualité de vie et l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
D'après des experts, l'idée de réduire la durée du travail pourrait contribuer à une meilleure gestion du temps et à une distribution plus équitable des ressources. Les économistes de l'université de Paris-Dauphine ont récemment souligné que des expériences menées dans d'autres pays démontrent des résultats probants sur la productivité lorsqu'une telle mesure est adoptée.
Alors que la France est confrontée à des défis économiques considérables, notamment en matière de chômage et d'inégalités sociales, les idées d'Aymeric Caron suscitent un débat crucial sur la façon dont nous envisageons le travail à l'avenir. Les opinions divergent, mais une chose est sûre : la proposition d'une semaine de travail de 15 heures soulève les enjeux de libertés, de droits des travailleurs et de durabilité économique pour les années à venir.







