Lors d'une récente intervention sur La Grande interview Europe 1-CNews, l'ancien ministre du Logement Guillaume Kasbarian a exprimé des réserves quant à la pratique de l'hébergement d'urgence qui se prolonge indéfiniment pour les migrants irréguliers. Il a précisé : « Nous ne pouvons pas tolérer que des migrants non régularisés occupent des chambres d'hôtel pendant une moyenne de trois ans. » Il a ainsi appelé à mettre un terme à cette situation qu'il qualifie de « gabegie ».
En réponse à Sonia Mabrouk, il a notamment souligné l'inadéquation de cette politique qui, selon lui, privilégie les migrants au détriment des sans-abri. Son analyse rejoint celle d'autres experts en politique sociale, qui avertissent des conséquences néfastes de cette situation sur l'équilibre du système d'aide sociale en France.
Kasbarian a proposé un amendement visant à « vérifier la situation régulière des personnes hébergées après un mois », mais celui-ci a été rejeté, provoquant sa stupéfaction. « Aucun autre pays d'Europe n'applique une telle politique », a-t-il affirmé, préoccupé par l'impact sur les finances publiques.
Afin de soutenir son point de vue, il a rappelé que l'argent des contribuables ne devrait pas servir à financer le séjour prolongé de migrants en situation irrégulière. « Que faire alors ? Soit on les expulse, soit on les aide à trouver un emploi pour qu'ils puissent subvenir à leurs besoins », a-t-il précisé. Ce discours est partagé par d'autres figures politiques qui plaident pour une régularisation des migrants sous certaines conditions.
Des études ont montré que près de la moitié des places d’hébergement d’urgence en France sont occupées par des migrants irréguliers, ce qui soulève des questions éthiques et économiques. Les professionnels du secteur y voient également un défi majeur pour les municipalités, qui peinent à équilibrer les besoins des populations locales.
Face à ces préoccupations, il est urgent d'engager un dialogue constructif autour des politiques d'hébergement en France, tant pour les sans-abri que pour les migrants, afin de trouver des solutions durables et acceptables pour tous.







