Le 9 décembre, l'Assemblée nationale a voté, non sans tensions, le budget de la Sécurité sociale, avec un score très serré de 247 voix pour et 230 contre. Ce scrutin, d'une importance capitale pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, a tenu en haleine les députés tout au long de la journée.
Les lignes de fracture se sont clairement dessinées : d'une part, les députés du Rassemblement National (RN) et leurs alliés, qui ont exprimé leur ferme opposition. « Vous êtes prêts à aggraver le déficit pour obtenir le soutien des socialistes », a dénoncé Éric Ciotti, président du groupe UDR à l'Assemblée. De l'autre, les députés Insoumis ont averti que voter en faveur du texte équivalait à cautionner « une augmentation des cotisations, des mutuelles et des assurances privées », a affirmé Hadrien Clouet, député de La France Insoumise.
Les écologistes et Les Républicains en position d'attente
Les yeux étaient rivés sur le vote des écologistes, alors que leur présidente, Cyrielle Chatelain, a fait entendre des critiques sur le manque de financement destiné aux soins hospitaliers. « Si je laissais parler mes convictions, je voterais contre ce texte. Le système de santé est devenu insupportable », a-t-elle exprimé. Cependant, motivés par une récente augmentation du budget des hôpitaux, les écologistes ont choisi de s’abstenir.
Les Républicains ont également majoritairement fait le choix de l’abstention, justifiant leur position par les avancées obtenues. Laurent Wauquiez a indiqué à ses collègues que « ne pas bloquer le processus était primordial, en tenant compte des progrès réalisés ». Ce soir, alors que le budget de la Sécurité sociale a été validé, les regards se tournent désormais vers l’adoption du budget de l'État, prévue avant Noël.
Pour une analyse approfondie des conséquences de ce vote, plusieurs experts s'accordent à dire que la gestion de la Sécurité sociale se trouve à un tournant crucial et que des ajustements structurels seront nécessaires. Selon une analyse de France Info, la pérennité du système sera mise à l’épreuve dans les mois à venir.







