Le 9 décembre 2025, l'Assemblée nationale a vécu un moment décisif avec l'adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Ce vote, qui a abouti à 247 voix pour et 234 contre, a marqué un tournant dans le débat autour des finances publiques. Le Premier ministre Sébastien Lecornu avait tout à craindre, sachant que l'année précédente, le gouvernement Barnier avait chuté après une censure similaire.
Dans ce contexte tendu, 93 députés se sont abstenus, soulignant les divisions profondes au sein de l'hémicycle. Le texte a été soutenu de manière quasi unanime par le groupe Renaissance et les centristes du MoDem, qui ont souligné l'importance de maintenir un financement solide pour la santé publique. En revanche, les députés du Rassemblement national, les Insoumis, et plusieurs membres de la gauche ont unanimement voté contre, critiquant les choix budgétaires du gouvernement.
D'après un article publié par Le Monde, ce vote a également été l'occasion d'un débat houleux sur l'avenir de la Sécurité sociale. Des experts tels que Jean-Pierre Cazeneuve, économiste à l’Université Paris-Dauphine, ont exprimé leurs inquiétudes sur le financement à long terme du système de santé. « Nous devons être vigilants et nous assurer que les choix budgétaires sont en accord avec les besoins croissants de la population », a-t-il déclaré.
Le débat autour du projet de loi n’est pas encore terminé. Il va maintenant être transmis au Sénat, qui a signalé son intention de déposer une motion pour éviter un réexamen complet. Cela pourrait provoquer de nouvelles tensions entre les deux chambres et raviver les discussions sur la gestion des fonds publics. Selon des sources au France Info, ce vote est considéré comme une victoire temporaire pour le gouvernement, mais il ouvre également la voie à des débats futurs sur le manque de ressources et la hausse des dépenses de santé.
Alors que la France se prépare à des élections partielles pour remplacer les députés absents, les regards restent tournés vers l'Assemblée tandis que le gouvernement devra probablement faire face à d'autres défis budgétaires dans un avenir proche.







