Les députés se réunissent ce mardi pour trancher sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). L'incertitude règne quant à l'issue de ce vote, qui pourrait plonger le gouvernement, dirigé par Sébastien Lecornu, dans une impasse tant budgétaire que politique.
"Quel que soit le résultat, nous n'aurons pas de regrets. Nous avons joué le jeu jusqu'au bout", a affirmé un membre de l'exécutif, soulignant la détermination du gouvernement à parvenir à un compromis. À quelques heures du scrutin, l'équipe de Lecornu fait preuve d'un calme relatif, comme le rapporte Le Monde. "Nous sommes combatifs et confiants", confie un conseiller ministériel.
Le vote s'articulera autour d'abord du volet "dépenses" puis sur l'intégralité du PLFSS en deuxième lecture. Ce mardi marque une première pour l'Assemblée nationale, qui n'avait pas eu le temps de s'exprimer sur la première lecture. Récemment, plusieurs députés de divers partis ont mentionné un "chemin étroit" qui pourrait mener à l'adoption du texte, bien loin des divergences qui paralysent le budget de l'État.
L'issue du vote semble incertaine. "Ça sera très serré", a prévenu Laurent Panifous, ministre des Relations avec le Parlement. "Le résultat pourrait se jouer à quelques voix près", a glissé un conseiller influent au sein de l'exécutif. Des tensions sont palpables, un député socialiste prédisant que les résultats pourraient dépendre de deux ou trois voix, tandis que d'autres avançaient des doutes quant aux abstentions.
Le soutien du PS pour un compromis gouvernemental
Pour naviguer dans ces eaux troubles, Sébastien Lecornu peut compter sur l'appui du Parti socialiste, qui a récemment accepté de soutenir le gouvernement après l'annonce de certaines concessions. BFMTV cite Olivier Faure, leader du PS : "Le Premier ministre a été fiable durant les discussions. Je souhaite que nous puissions également être fiables pour garantir l'adoption du budget".
En plus des socialistes, les groupes MoDem et Ensemble pour la République, qui regroupent 127 députés, ont également voté en faveur du volet "recettes", démontrant une relative cohésion autour du gouvernement, comme l'indique France Inter.
Gabriel Attal, président du groupe EPR, a reconnu que malgré ses imperfections, ce budget représente un compromis nécessaire. "Il n'y a que deux options : voter pour ce PLFSS, ou espérer une meilleure version lors de lectures futures. Mais un échec pourrait aggraver le déficit de la Sécurité sociale considérablement", a-t-il averti.
Dans une période où les enjeux budgétaires sont particulièrement cruciaux, la pression monte, et ce scrutin pourrait marquer un tournant significatif pour le gouvernement actuel.







