Le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l’U2P, trois grandes organisations patronales françaises, ont exprimé leur profonde inquiétude concernant une éventuelle réduction des allègements de cotisations sociales pour l'année 2026. Dans un communiqué publié le 8 décembre, ces représentants du patronat avertissent que diminuer ces allègements serait semblable à une taxe sur l'emploi, risquant de peser lourdement sur les salaires à venir.
Les allègements en question, qui s'élevaient presque à 80 milliards d'euros ces dernières années, avaient déjà été réduits de 1,6 milliard d'euros pour 2025 et 2026. Cependant, le ministre du travail, Jean-Pierre Farandou, envisage désormais une coupe supplémentaire de 3 milliards d'euros sur les allègements. « C'est le pire message à envoyer », commente un représentant de la CPME, en référence à l'augmentation des défaillances d'entreprises observée récemment.
Les organisations patronales soulignent que ces coupes s'ajoutent à d'autres mesures déjà introduites, telles que la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises et une hausse de certaines contributions patronales. Ce contexte économique tendu pourrait fortement entraver la croissance et l'activité des entreprises, qui sont essentielles pour l'économie nationale, comme l'expliquent plusieurs économistes interrogés par Le Monde.
Alors que le vote sur le budget de la Sécurité sociale approche, les discussions s'annoncent particulièrement serrées pour le gouvernement de Sébastien Lecornu. Les attentes des entreprises et des travailleurs concernant une stabilité économique augmentent, alors que des inquiétudes persistent quant aux mesures à venir. Les députés, dont certains appartiennent au Parti socialiste, prévoient ainsi de voter le texte, ce qui pourrait influer sur la décision finale.







