Le débat sur l'ouverture des commerces le dimanche, en particulier durant la période festive de décembre, est toujours d'actualité à Nantes. Malgré les réserves exprimées par divers élus lors du dernier conseil municipal du 5 décembre, la municipalité a confirmé que les magasins seront ouverts les 6, 13 et 20 décembre 2026.
Les oppositions à cette mesure émanent aussi bien de la gauche que de la droite, mais pour des raisons souvent divergentes. Les élus écologistes et communistes s'inquiètent du bien-être des travailleurs, affirmant que le travail dominical ne profite ni à leur équilibre de vie ni au pouvoir d'achat des consommateurs. Nathalie Blin, élue du quartier Malakoff/Saint-Donat, a souligné que les salariés ont besoin de leur jour de repos et que l'augmentation des heures de travail n'entraîne pas forcément une hausse des revenus des commerçants.
Pourtant, d'autres élus, dont Foulques Chombart de Lauwe des Républicains, estiment que ces ouvertures offriront un coup de pouce bienvenu aux commerces en cette période de fêtes. Selon lui, une telle mesure peut permettre aux commerçants de générer des ressources additionnelles. « C'est une façon de soutenir nos commerçants, » a-t-il déclaré.
La maire de Nantes, Johanna Rolland, se positionne également en faveur de cette ouverture, rappelant que les commerçants ont besoin d'un soutien dans le contexte économique actuel. Cela dit, il est important de rappeler que seuls certains commerces bénéficieront de ces dérogations, surtout ceux dont la surface est inférieure à 400 m², excluant ainsi les grandes surfaces alimentaires.
Des décisions comme celle-ci n’ont pas que des partisans ; elles soulèvent des enjeux sociétaux et professionnels cruciaux. Selon l'expert en sociologie du travail, Dr. Alain Ménard, « L'ouverture des commerces le dimanche doit être réfléchie en tenant compte des effets sur la santé mentale des travailleurs, surtout durant les périodes festives où la demande est intense. »
La situation prévue pour décembre 2026 s'inscrit dans le cadre légal prévu par le Code du Travail (article L. 3132-26), permettant à la municipalité de prendre des arrêtés en faveur de l'ouverture dominicale des commerces. Bien que la majorité du conseil municipal soit divisée sur le sujet, il semble que les arguments économiques prennent le pas, renforçant ainsi le débat entre le bien-être des employés et la viabilité économique des commerces.







