Lors d'une audition devant une commission parlementaire, Jean-Luc Mélenchon a éclairci sa position sur des termes tels que "islamophobie". Le leader de La France Insoumise, interrogé sur d'éventuels rapprochements entre son mouvement et les réseaux islamistes, a affirmé son attachement à la laïcité, tout en dénonçant les accusations d'infiltration.
Defendant la ligne laïque de LFI, Mélenchon a reconnu évoluer dans sa perception du terme "islamophobie". Initialement réticent à son emploi, il a expliqué qu'il se sentait désormais "libre" de l'utiliser, car il estime que cela traduit une phobie irrationnelle qui échappe à la raison. "Islamophobie, ça parle bien", a-t-il insisté.
Soulignant la séparation nécessaire entre islam et islamisme, ainsi qu'entre islamisme et terrorisme, le député des Bouches-du-Rhône a martelé que son mouvement n'accepterait jamais l'entrisme religieux. "Tout lien d'entrisme que vous pouvez citer ne me concerne pas", a-t-il déclaré, accentuant une position de fermeté et d'ouverture.
Accusations envers le Rassemblement National
En parallèle, il n'a pas hésité à pointer des membres du Rassemblement National, sans toutefois les accuser directement d'être liés au terrorisme. Il a rappelé que certains de leurs membres avaient été impliqués dans des affaires judiciaires, insinuant un manque de rigueur au sein de ce parti : "Interrogez les membres du RN s'ils ont des liens avec les terroristes", a-t-il dit.
Cette audition a également été l'occasion pour lui de prendre position en faveur de Julien Théry, professeur à l'université Lyon 2, suspendu pour des contenus considérés comme antisémites. Mélenchon a réaffirmé son soutien à la liberté académique, plaidant pour le droit de critiquer ouvertement des idées, ce qui, selon lui, est essentiel dans un débat démocratique. Dans ses réactions, il a rejete toute accusation contre Théry, affirmant qu'il n'était ni antisémite ni enclin à le devenir, renforçant ainsi son image de défenseur des libertés académiques.
Cette audition a suscité énormément de débats au sein des cercles politiques en France, illustrant les tensions autour de la laïcité et de la gestion du débat public sur l'islam et ses dérives. De nombreux experts soulignent l'importance d'une approche nuancée dans le traitement des questions religieuses, et plusieurs médias, dont Valeurs Actuelles, font écho aux déclarations de Mélenchon, alimentant les discussions sur les lignes de fractures politiques en France.







