Le débat sur le budget de la Sécurité sociale s'échauffe à l'Assemblée nationale, alors que le groupe Horizons, dirigé par l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, a clairement indiqué son intention de ne pas voter le projet de loi actuel. Cette prise de position suscite des réactions acerbes parmi les députés macronistes, qui y voient une tentative de Philippe de renforcer sa stature politique en vue des prochaines élections.
Lors des échanges du 3 décembre, les divergences se sont accentuées, certains élus accusant Philippe de vouloir créer un climat de tension au sein de la majorité. Amélie de Montchalin, ancienne ministre et figure de proue du mouvement, a rétorqué : "On ne peut pas vouloir réduire le déficit et ne pas voter ce budget". Ces déclarations témoignent d'une volonté de réunir les rangs face à une opposition de plus en plus déterminée.
D'après le quotidien Le Monde, cette situation pourrait également ouvrir la voie à des discussions plus larges sur la stratégie économique du gouvernement, notamment en ce qui concerne la gestion des finances publiques. Des experts comme Philippe Aghion, professeur au Collège de France, soulignent l'importance d'un soutien unanime sur des questions aussi cruciales que la santé et la sécurité sociale pour éviter une déstabilisation à long terme.
Les tensions ne sont pas nouvelles, mais elles prennent une ampleur particulière à l'approche des élections à venir, alors que chacun cherche à se positionner. À la lumière des récents résultats des sondages, il semble que ce schisme pourrait impacter non seulement la stabilité du gouvernement, mais aussi l’avenir politique d’Édouard Philippe, qui observe cette dynamique de près.







