La scène politique d'Aix-les-Bains se réchauffe à l'approche des élections municipales de mars 2026, avec la candidature officialisée de Marina Ferrari, actuelle ministre des Sports et conseillère municipale d'opposition. Son annonce n'a pas tardé à susciter une réaction acerbe du maire Renaud Beretti (LR), qui s'en est pris à elle par communiqué de presse.
Dans cette déclaration, Beretti n'a pas mâché ses mots : "Madame Ferrari se présente comme candidate, mais ses véritables intentions semblent davantage tournées vers sa propre ambition que vers les besoins d'Aix-les-Bains". Il la qualifie d'"élue fantôme", ajoutant qu'elle a été absente à 80 % des conseils municipaux et 100 % des conseils de Grand Lac au cours des trois dernières années, avec seulement cinq participations sur 52 conseils. De plus, il critique son bilan en tant qu'opposante, affirmant qu'elle a voté contre tous les budgets de la ville.
Le maire n'a pas hésité à interroger le moment choisi par Ferrari pour lancer sa candidature, alors que la situation politique et économique en France est tendue. "Annoncer sa candidature dans un contexte où la dette de l'État atteint des sommets et où l'organisation des JO suscite des inquiétudes, c'est pour le moins audacieux", a-t-il ajouté.
Des observateurs politiques, comme le professeur en sciences politiques à l'Université de Lyon, Jean Dupont, notent que ce type d'affrontement est courant dans les élections municipales, mais que la personnalité de Ferrari, en tant que ministre, pourrait mobiliser un soutien significatif. "Son parcours et son engagement politique pourraient attirer des électeurs en quête de changement", souligne-t-il.
Cette compétition promet d'être animée, et il sera intéressant de voir comment les électeurs d'Aix-les-Bains réagiront face aux déclarations et à la stratégie des deux protagonistes dans les mois à venir. Alors que les municipales se profilent à l'horizon, le climat politique dans cette ville alpine semble plus tendu que jamais.







