Lors d'une séance cruciale, l'Assemblée nationale a approuvé une série de mesures ambitieuses en lien avec le budget de la Sécurité sociale. Parmi celles-ci, figurent une hausse modérée de la Contribution sociale généralisée (CSG) sur le patrimoine et l'ajout d'une taxe sur les complémentaires santé, comme l'ont rapporté plusieurs médias dont Ouest-France.
Le vote, qui a eu lieu ce jeudi, a fait l'objet de débats intenses autour des répercussions économiques de ces nouvelles taxes. Le gouvernement a promis d'« adopter une approche équilibrée » pour garantir la durabilité de la sécurité sociale tout en répondant aux préoccupations des représentants de la droite, qui ont exprimé leur mécontentement face à la modulation de la CSG.
Cette hausse ne touchera pas certains produits d'épargne et investissements, une clause qui a été saluée par de nombreux élus, notamment ceux des groupes Renaissance et MoDem. Toutefois, des voix critiques, comme celles du Rassemblement National, ont mis en garde contre les conséquences de ces nouvelles fiscalités sur les classes moyennes et les petites entreprises.
« Cette taxe risque de peser lourdement sur les artisans et les travailleurs à faibles revenus », a déclaré Jean-Philippe Tanguy, membre du RN. Des experts, comme l'économiste François Leclercq, soulignent que la manière dont ces réformes seront mises en œuvre pourrait avoir un impact significatif sur le pouvoir d'achat des Français.
Le gouvernement a également abandonné la proposition de doubler les franchises médicales, un choix révélé après que les discussions n'ont pas semblé trouver de consensus parmi les députés. Cette annulation a été accueillie avec soulagement par une majorité d'intervenants, qui redoutaient une détérioration de l'accès aux soins pour les plus vulnérables.
Avec un objectif de 1,5 milliard d'euros attendu de la CSG sur le patrimoine, beaucoup se demandent si cette mesure suffira à compenser les pertes dues à la suspension de la réforme des retraites. Le ministre Sébastien Lecornu insiste sur la nécessité d'une telle approche afin de maintenir l'équilibre financier des dépenses de santé.
Les débats ce vendredi, qui porteront sur la partie recettes du budget de la Sécu, promettent d'être tout aussi intenses. Cette nouvelle législation pourrait marquer une étape décisive dans la réforme de la Sécurité sociale en France, mais suscite des inquiétudes parmi les citoyens quant à la durabilité des fonds de santé et leur génération future.







