Dans une interview accordée à RTL, l'écrivain algérien Boualem Sansal a fait état de son optimisme concernant la libération de Christophe Gleizes, journaliste sportif français condamné à sept ans de prison en Algérie. "Je l’ai dit et répété : Christophe va sortir", a-t-il affirmé, soulignant son soutien envers son "compagnon de malheur".
La condamnation de Gleizes a soulevé des inquiétudes au sein des milieux journalistiques, notamment en raison des accusations portées contre lui, qui incluent l'apologie du terrorisme. Ces charges font suite à ses travaux qui ont impliqué des contacts avec des individus liés au mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie, classé comme groupe terroriste par le régime algérien. Boualem Sansal, qui a lui-même passé un an en détention, est catégorique : il croit fermement à une grâce présidentielle imminente pour Gleizes.
"Je suis convaincu que le gouvernement algérien, après avoir expérimenté l'écho de ma propre libération, se sentira poussé à agir dans le même sens pour apaiser les tensions internationales", a déclaré Sansal. Ce dernier ne manque pas de rappeler la cruauté qui semble caractériser la justice algérienne, avertissant que "le procureur aurait pu solliciter une peine plus légère au lieu de réclamer dix ans, ce qui est délibérément cruel".
Tout en exprimant son soutien à Gleizes, Boualem Sansal continue d'aborder les défis que rencontre l'Algérie sous le régime d’Abdelmadjid Tebboune. Son appel à une mobilisation pour la cause de la liberté d'expression dans le pays fait écho à ses inquiétudes quant à l'état actuel des droits humains. "Il faut arrêter de s'humilier devant le pouvoir algérien", a-t-il ajouté, en appelant à une plus grande responsabilité sociale.
De nombreux experts s'accordent à dire que le climat politique en Algérie est perçu comme de plus en plus répressif, ce qui renforce l'urgence de soutenir les journalistes et les activistes. En dépit des pressions, Sansal maintient une voix forte pour ceux qui souffrent sous le joug du régime en place, exprimant sa solidarité avec Gleizes en ces termes touchants : "Christophe, viens que je t’embrasse".







