Mercredi 10 décembre 2025, l’administration Trump a annoncé une mesure inédite qui pourrait bouleverser le tourisme international : tous les visiteurs exemptés de visa souhaitant entrer aux États-Unis devront fournir leur historique d'activité sur les réseaux sociaux des cinq dernières années. Cette exigence s'applique notamment aux ressortissants français, britanniques, allemands, australiens, sud-coréens, japonais et israéliens.
Les voyageurs concernés devront faire une demande d'autorisation de voyage électronique (ESTA) pour un séjour pouvant aller jusqu'à 90 jours. En somme, 42 pays sont concernés par cette nouvelle réglementation. La décision, attendue d'ici février 2026, vise à renforcer le contrôle aux frontières, mais suscite déjà une vive controverse.
Les services douaniers américains envisagent également d'explorer d'autres éléments de données personnelles, tels que les numéros de téléphone utilisés durant les cinq dernières années, des adresses e-mails des dix dernières années, ainsi que des informations sur leurs proches, comme les noms et les coordonnées. Selon un reportage du journal Le Monde, cette collecte massive d'informations soulève de sérieuses préoccupations parmi les défenseurs des droits civiques.
Des experts en tourisme s'inquiètent également des conséquences économiques de cette mesure. "Cela pourrait indéniablement dissuader des milliers de touristes français de visiter les États-Unis", affirme Pierre Dubois, analyste au sein de l'US Travel Association. Les États-Unis, qui accueilleront des événements internationaux majeurs comme la Coupe du monde de football en 2026, pourraient voir leur attractivité refroidie par de telles mesures restrictives.
La situation semble d'autant plus préoccupante que, selon des statistiques récentes, les arrivées de touristes étrangers aux États-Unis ont déjà diminué de 6,3 % en 2025 par rapport à l'année précédente. Les professionnels du secteur tablent sur une reprise fragile, mais l'ajout de telles exigences pourrait freiner cette dynamique.
Alors que les débats se poursuivent, il reste à voir si cette mesure controversée sera mise en œuvre comme prévu ou si d'autres décisions seront prises suite aux pressions exercées par la société civile.







