La Force de maintien de la paix des Nations unies au Liban (Finul) a révélé, ce mercredi, qu'une patrouille de l'ONU a été visée par des tirs israéliens dans le sud du pays. Cet incident, survenu près de Sarda, n'a heureusement pas fait de blessés, mais souligne une tension persistante dans la région.
Dans un communiqué, la Finul a précisé que des soldats israéliens ont utilisé un char Merkava pour tirer sur ses membres, qui effectuaient une mission de routine le long de la « ligne bleue », la frontière entre le Liban et Israël. Il est important de noter que l'armée israélienne avait été prévenue à l'avance des horaires et de la localisation de cette patrouille.
Ce n'est pas la première fois que des tirs israéliens sont signalés dans cette zone. Le mois dernier, la Finul avait déjà dénoncé une telle conduite, Israël justifiant ces actes par une confusion entre ses soldats et des « éléments suspects ». Toutefois, la situation actuelle ne fait qu'accentuer l'inquiétude des observateurs internationaux et des experts en relations internationales.
Lors d'un entretien avec Le Figaro, un analyste en géopolitique a commenté que « ces événements sont symptomatiques d'une montée des tensions à la frontière libanaise. Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses activités se trouvent souvent au cœur de ces incidents ». En effet, la Finul collabore avec l'armée libanaise pour appliquer l'accord de cessez-le-feu établi après un conflit d'une ampleur considérable, mais la fragilité de cette trêve ne cesse d'inquiéter.
« Nous appelons les forces israéliennes à mettre un terme à ces comportements agressifs », a insisté la Finul dans son communiqué. Leur travail est déterminant pour la stabilité dans une région où les violences entre le Hezbollah et Israël se sont intensifiées, comme en témoigne le conflit de novembre 2024, qui a duré plus d'un an.
Alors que l'ONU se veut un acteur clé pour la paix dans cette partie de la Méditerranée, les récents événements relèvent la nécessité d'une réponse diplomatique renforcée afin d'éviter un nouveau cycle de violence. Les espoirs de paix restent fragiles, mettant en évidence l'urgence d'une intervention internationale pour stabiliser cette zone sensible.







