Sur une période de 25 ans, Elle entend pas la moto de Dominique Fischbach nous plonge dans l'existence d'une jeune femme sourde, Manon Altazin. Ce long métrage se distingue par sa capacité à offrir un regard à la fois lumineux et émouvant, ancré dans une réalité souvent ignorée.
Manon, ancienne gymnaste et aventurière dans l'âme, a non seulement gravi le Mont Blanc, mais elle est également pilote d'avion. Ce film suit son parcours, mettant en lumière ses luttes contre les défis que pose son handicap, mais aussi contre une société qui demeure parfois indifférente à ses besoins. Dans une interview récente, Fischbach a souligné l'importance de sa démarche : « Ce film célèbre la force et la détermination d'une femme face à l'adversité, nous amenant à reconsidérer notre perception du silence. »
Le documentaire nous montre les étapes de la vie de Manon, depuis son enfance jusqu'à sa maternité, tout en abordant des sujets sensibles tels que l'interaction entre oralité et langue des signes. Des choix difficiles, souvent dictés par les professionnels, ont façonné son parcours. La critique s'est souvent intéressée à cette dualité, certains experts affirmant que la surdité « ne devrait pas être perçue comme un handicap, mais comme une véritable culture. »
Fischbach ne s'arrête pas là. En évoquant des expériences similaires, d'autres réalisateurs français comme Nicolas Philibert, avec Le Pays des sourds, ont ouvert des débats sur l'identité des personnes sourdes. Ce film présente une qualité narrative unique, rappelant Boyhood de Richard Linklater, mais dans un contexte documentaire. Les rencontres avec Manon étant suivies au fil des années, le spectateur développe une connexion émotionnelle profonde.
À travers ce documentaire riche et authentique, le public est non seulement témoin d'un récit personnel mais est également amené à repenser ses préjugés. Manon, avec son sourire permanent, évoque une force intérieure inébranlable et rappelle que chaque victoire mérite d'être célébrée. Elle entend pas la moto est bien plus qu'un simple film, c'est une ode à la résilience humaine.
Le film sera diffusé à partir du 10 décembre, pour une durée d'1h34. Ne manquez pas cette occasion de découvrir l'histoire inspirante de Manon Altazin.







