Dans une récente interview accordée à Politico, Donald Trump a ravivé les tensions entre les États-Unis et l'Europe, déclarant que le continent "se délabre" sous la direction de dirigeants qu'il qualifie de "stupides". Cette affirmation s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine qui évoque des risques de "déclin civilisationnel" pour l'Europe, une position vigoureusement critiquée par le gouvernement allemand.
Selon Trump, les choix politiques en matière d'immigration, jugés trop "politiquement corrects", affaiblissent la capacité des nations européennes à faire face aux défis contemporains. Le président américain souligne qu'il ne voit pas les dirigeants européens comme des "ennemis", mais qu'il a clairement identifié ceux qu'il considère comme "défaillants". Il a particulièrement ciblé des villes comme Paris et Londres, s'attaquant directement au maire de Londres, Sadiq Khan, en interrogeant son "obsession" à son égard.
Trump a également profité de cette occasion pour critiquer les supposées origines des migrants en Europe, affirmant qu'ils proviennent parfois de "prisons du Congo et d'autres pays", sans fournir de preuves concrètes. En ce qui concerne l'Otan, il a tourné en dérision ce qu'il perçoit comme une dépendance des pays européens, en affirmant que "l'Otan m'appelle 'papa'". Cette déclaration a provoqué des réactions mitigées parmi les experts en sécurité internationale, certains avertissant que de telles remarques pourraient exacerber les divisions au sein de l'alliance.
En parallèle, Trump a commenté la guerre en Ukraine, déclarant qu'il est "temps" d'organiser des élections et accusant Kiev d'utiliser le conflit à des fins politiques. Cette position pourrait refléter un changement potentiel dans la politique américaine vis-à-vis du soutien à l'Ukraine durant cette période délicate. De nombreux analystes, y compris ceux de Le Monde, soulignent que les discours de Trump pourraient influencer les relations transatlantiques durant les mois à venir.
Enfin, Trump a souligné son soutien au premier ministre hongrois Viktor Orbán, régulièrement critiqué par l'Europe pour ses politiques migratoires controversées, ajoutant ainsi une dimension supplémentaire aux tensions déjà existantes entre Washington et plusieurs capitales européennes.







