Dans une tournure calamiteuse pour la démocratie hondurienne, la présidente Xiomara Castro a récemment dénoncé des irrégularités au sein du processus électoral. Lors d'un meeting à Olancho, elle a évoqué des accusations de falsification des résultats et d'ingérence extérieure, spécifiquement celle de l'ancien président américain, Donald Trump, qui a exprimé son soutien au candidat conservateur Nasry Asfura.
Le décompte des votes, qui avait été interrompu pendant plusieurs jours, a finalement repris. Au moment de cette perturbation, les résultats indiquaient que M. Asfura, représentant du Parti national, obtenait 40,53 % des voix, tandis que Salvador Nasralla, membre du Parti libéral à la tête du décompte, était juste derrière à 39,16 %, selon les chiffres du Conseil national électoral (CNE).
« Le peuple a voté avec courage, mais nous avons été confrontés à des manipulations et à des pressions », a déclaré Castro. Elle a souligné que des enregistrements audio divulgués montraient des membres du CNE discutant de la manipulation des résultats, suscitant des appels à annuler les élections. La Coalition de l’opposition a également demandé un recompte « bulletin par bulletin » des voix, dénonçant des défaillances techniques imprévues qui ont contribué à l’apparente fraude.
Des observateurs internationaux, comme ceux de l'Organisation des États américains (OEA), ont également exprimé leurs préoccupations, soulignant que ces élections pourraient être parmi les plus contestées de l'histoire récente du Honduras. « La situation nécessite une enquête approfondie », a déclaré l'un des experts sur le terrain, ajoutant que tout manquement à l'intégrité du processus électoral pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité politique du pays.
Castro a également évoqué le soutien appuyé de Trump à Asfura, un geste qui, selon elle, était porteur de menaces pour le peuple hondurien et compromettait gravement l'autonomie du pays. L'administration Trump, pour sa part, a affirmé que les élections étaient transparentes, niant toute allégation de fraude.
Le CNE, pour faire face à cette crise de confiance, a promis des audits externes pour apaiser les craintes croissantes parmi la population. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer l'avenir politique du Honduras, où la tension et la défiance envers les résultats des élections continuent de miner la légitimité démocratique.







