Alors que la situation à Jérusalem-Est s'intensifie avec des tensions autour des biens de l'Unrwa saisis par Israël, l'Université islamique de Gaza a courageusement renoué avec ses cours en présentiel. Après deux longues années d'enseignement à distance, cette reprise est accueillie avec enthousiasme et espoir parmi les étudiants et les enseignants.
Malgré les dommages considérables subis par le campus, le vice-président Bassam Saaqa se montre fier de la résilience des étudiants. Sur les 5 000 inscrits, près de la moitié est revenue sur le campus, bien que cela se fasse dans des conditions parfois précaires. "Nous n'avons que cinq salles de classe, et la destruction de nombreuses routes complique les déplacements pour ceux qui viennent de loin", souligne-t-il.
Saeb Aluwaini, professeur de biologie, exprime lui aussi sa détermination à enseigner. "Je prends deux heures pour venir de Deir al-Balah, mais l'enthousiasme pour retrouver mes étudiants me motive. Ils partagent également ce sentiment", dit-il avec un sourire. Les témoignages de ces enseignants montrent l'importance de l'éducation et leur engagement malgré les obstacles.
« On n’arrive pas à croire que l’on est à l’université »
Dina, étudiante en première année de médecine, décrit la situation unique : "Tout a changé. Pendant la guerre, notre priorité était de chercher à manger, à trouver de l'eau. Aujourd'hui, c'est une autre réalité ! Je ne peux pas croire que je suis enfin à l'université...".
Actuellement, les cours sont principalement réservés aux étudiants de première année en médecine, sciences et informatique. Avec cette rentrée, l'Université islamique de Gaza se positionne comme un symbole de résistance et d'espoir dans une région en proie aux conflits. Selon des experts, ce retour à la normalité est essentiel pour redonner confiance à une jeunesse désireuse de construire un futur meilleur.
Les défis restent nombreux, mais la détermination des éducateurs et des étudiants à redynamiser ce lieu d'apprentissage est palpable. Pour de nombreux observateurs internationaux, comme le rapport de France 24, la relance de l'éducation à Gaza pendant cette période critique démontre l'importance d'investir dans la jeunesse, même face à des crises interminables.







